[Le Potentiel]
Un sommet extraordinaire de la CIRGL, auquel Mary Robinson et bon nombre de diplomates prendront part, s’ouvre le jeudi 5 septembre à Kampala. Pas besoin de dessin pour comprendre que les pourparlers entre le gouvernement et le M23, en panne depuis plusieurs semaines, vont être réchauffés au grand dam des concertations nationales dont le calendrier est du coup bousculé par la solution politique version communauté internationale.
Le président Joseph Kabila y est annoncé. De même que l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies dans la sous région, Mme Mary Robinson, celle-là même qui, la première avait trouvé à redire sur l’Ordonnance portant création et fonctionnement des concertations nationales.
Des analystes – en tout cas les plus avertis – avaient déjà prédit la difficulté de tenir ce forum national dans le contexte actuel où Kampala peine à livrer son verdict. En effet, depuis décembre 2012, des délégués de Kinshasa et du M23 pataugent dans des discussions, sans jamais parvenir à un compromis. L’enlisement a été tel que les tensions ont refait surface autour de la ville de Goma, plongeant la région des Grands Lacs dans une nouvelle crise.
De l’extérieur, la mobilisation ne s’est pas fait attendre. Des obus tirés sur Goma et en territoire rwandais ont réveillé les principaux protagonistes désignés par les instances internationales pour mettre un terme à la crise violente dans les Grands Lacs. Ces tensions qui sont montées d’un cran dans les alentours de Goma, ont poussé la communauté internationale à recourir aux mécanismes prévus dans l’accord-cadre signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba afin d’atténuer les effets pervers de la crise.
Il y a quarante heures, Mary Robinson, l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies, a été dépêchée dans la sous-région pour désamorcer la bombe. Elle effectue en ce moment une tournée dans les capitales de la région, avec tous les plénipotentiaires désignés pour résorber la crise