[Le Potentiel]
06/09/2013
Le coordinateur principal de l’Union européenne pour les Grands Lacs, Koen Vervaeke, a appelé mercredi 04 septembre 2013 à Kinshasa à « traduire la situation militaire créée à Goma en succès politique très ferme».
« L’engagement de la communauté internationale comporte un volet militaire et nous avons appuyé la Monusco dans ses actions les derniers jours à Goma. L’Accord-cadre, qui a été signé le 24 février 2013, est pour nous la bible de notre action. Notre engagement commun au soutien de la paix dans toute la région est sans faille », a-t-il affirmé devant la presse, au terme d’une visite de la délégation de communauté internationale en RDC.
Bien plus, a-t-il souligné, « nous allons appuyer cela demain à Kampala, pour que nous puissions concentrer toute l’attention sur la mise en œuvre de l’Accord-cadre ».
« Des engagements très clairs ont été pris par Kinshasa et nous nous en félicitons. Nous allons appuyer le gouvernement à les mettre en œuvre les mois et les années à venir, dans les domaines aussi importants que sont : la démocratisation, la réforme de l’armée, la décentralisation et le développement, au bénéfice de toute la population congolaise », a-t-il insisté.
« Unité de vue par conviction »
« Le plus important de cette visite, c’est notre unité de vue. Ce n’est pas une unité de vue parce que nous sommes demandés de le faire, mais c’est par conviction », a assuré le coordinateur principal de l’Union européenne pour les Grands Lacs, Koen Vervaeke.
La visite des envoyés spéciaux dans les Grands-Lacs « démontre l’engagement, la solidarité internationale pour la paix et le développement, et la cohérence de la communauté internationale dans son soutien à l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération du 24 février 2013 », indique une déclaration conjointe de cette délégation de la communauté internationale.
Ils ont encouragé les parties signataires à « revitaliser la mise en œuvre des engagements qu’elles ont souscrits dans le cadre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération, conformément à la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Les envoyés spéciaux disent qu’ils sont venus dans la région « pour encourager la désescalade des tensions dans l’Est de la RDC » ainsi que « pour identifier et appuyer des mesures de confiance mutuelle entre la RDC et le Rwanda ».
« Des conclusions rapides et positives » aux pourparlers de Kampala
Les envoyés spéciaux de la communauté internationale dans la région des Grands Lacs exhortent toutes les parties à aboutir à des conclusions « rapides et positives dans le cadre des pourparlers de Kampala, afin d’aller à un processus de paix plus large qui prenne en compte les causes profondes de ce conflit ».
« Nous sommes venus ensemble, pour passer un message à Goma, à Kampala et à Kigali. Le message, c’est l’engagement, la détermination et la mobilisation de la communauté internationale pour une paix durable au Nord-Kivu et dans la Région des Grands-Lacs. Une paix qui passe par la mise en œuvre de l’Accord-cadre », a expliqué l’Envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu, Mary Robinson.
« Nous sommes des amis du Rwanda et de la RDC. Mais parfois, c’est aux amis de se parler très franchement et directement. Et nous sommes préparé à le faire tels que nous sommes-là », a-t-elle martelé.
La délégation de la communauté internationale comprend l’Envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs Mary Robinson, le Représentant spécial de l’Union africaine pour les Grands Lac Boubacar Diarra, l’Envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs et la RDC Russell Feingold ainsi que le coordinateur principal de l’Union européenne pour les Grands Lacs Koen Vervaeke.