[Le Potentiel]
23/09/2013
Le Président Joseph Kabila Kabange est arrivé, dimanche 22 septembre 2013 à New York à 22 heures locales, où il prendra part à la session ordinaire de la 68ème Assemblée générale des Nations unies dont l’ouverture du débat général aura lieu mardi 24 septembre 2013.
Environ quatre-vingt-neuf (89) Chefs d’Etat et de gouvernement participeront à cette session de l’Assemblée générale des Nations unies qui sera ponctuée par trois réunions de haut niveau.
Le programme mis à la disposition de la presse par la mission permanente de la République Démocratique du Congo auprès des Nations unies prévoit lundi, une deuxième réunion de haut niveau du mécanisme de suivi régional de l’Accord-cadre sur la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région. La première réunion avait eu lieu à Addis-Abeba, en Ethiopie, en marge du 50ème anniversaire de l’OUA/UA.
Peu avant la réception qui sera offerte, dans la soirée, par le Président américain Barrack Obama à Waldorf Hotel- Starlight Roof, en l’honneur des Chefs de délégation participant à cette session, le Chef de l’Etat s’entretiendra avec le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères du Grand-Duché de Luxembourg, Jean Assselborn.
Mardi 24 septembre, le Président Joseph Kabila Kabange est convié à la réception de bienvenue qui sera offerte par le Secrétaire général des Nations, Ban Ki-Moon. Il est prévu, le même jour, des entretiens entre le Chef de l’Etat est le Premier ministre de la Norvège, Jens Stoltenberg ainsi qu’avec le vice-Premier ministre, ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, et le ministre belge de la Coopération au développement, Jean Pascal Labille.
L’apogée ou le point d’orgue du séjour du Chef de l’Etat à New York sera son intervention à la tribune des Nations unies, mercredi 25 septembre, suivi, dans l’après-midi, de l’audience qui lui sera accordée par le Secrétaire générale des Nations Unies, Ban Ki-Moon, et de l’entrevue avec le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy et du Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Le Chef de l’Etat va boucler ses activités à New York lors d’un entretien bilatéral qu’il aura avec la délégation des Etats-Unis qui sera dirigée par le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry.
Plaidoyer de la RDC appuyé par la Francophonie à l’ONU
Bien que dominés par la crise syrienne, les travaux au sein et en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies où se trouve le président Joseph Kabila ne sont pas moins marqués par d’intenses tractations diplomatiques autour de la sournoise guerre que mène le Rwandaise contre la RDC par les terroristes du M.23 interposés. L’attestent les concertations des francophones soutenant la cause de la RDC dans ce haut cénacle
A l’issue du XIVème Sommet de la Francophonie qui s’est déroulé à Kinshasa (République démocratique du Congo) les 13 et 14 octobre 2012, les Etats et gouvernements participants avaient adopté, en vertu de la Charte de la Francophonie et des valeurs qu’ils promeuvent, plusieurs résolutions, dont celle relative aux situations de crise, de sortie de crise et de consolidation de la paix dans l’espace francophone. En inscrivant dans son agenda les questions liées à la paix et à la sécurité internationales, la 68ème Assemblée générale de l’ONU, qui se tient actuellement à New York, offre aux pays francophones l’opportunité d’évoquer ces sujets.
C’est pourquoi la République démocratique du Congo, en sa qualité de Président en exercice, a souhaité organiser le lundi 23 septembre 2013 à 08H00 au siège de l’ONU à New York, en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), une Concertation réunissant l’ensemble des ministres des Affaires étrangères des Etats et gouvernements membres, des Etats associés et observateurs de la Francophonie ainsi que les représentants des Organisations internationales et régionales partenaires de l’OIF, à l’occasion de la réunion de haut niveau convoquée par l’ONU.
Cette initiative, fondée sur la volonté renouvelée des chefs d’Etat et de gouvernement de conforter le rôle de la Francophonie dans les relations internationales, sera l’occasion pour les participants d’échanger sur les crises et les efforts de consolidation de la paix, mais d’aborder également les possibilités de renforcer le partenariat avec l’ONU et les organisations partenaires de l’OIF pour appuyer la mise en œuvre des Déclarations de Bamako et de Saint Boniface.
La Concertation sera introduite par les interventions de leurs Excellences Messieurs Raymond Tshibanda N’Tungamulongo, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie de la République démocratique du Congo et Ban KI-moon, Secrétaire général de l’ONU. Enfin, le Conseiller spécial de son Excellence M. Abdou DIOUF, Monsieur Ousmane PAYE, délivrera un message du Secrétaire général de la Francophonie avant l’allocution de clôture du président de la Concertation, président de la Conférence ministérielle de la Francophonie.
Un document interne des Nations Unies fustige la passivité des troupes onusiennes en RDC
La mission de l’Onu pour la stabilisation de RD Congo (MONUSCO) doit repenser sa stratégie afin de mieux protéger les populations civiles, car son action actuelle n’a que peu d’effets, note Cameroonvoice, citant un document interne sur l’action menée par cette force de maintien de la paix.
Lancée il y a 13 ans, la MONUSCO, principalement composée de soldats sud-africains, tanzaniens et malawites, est la plus importante mission en exercice des Nations unies avec quelque 18 500 hommes et un budget annuel de 1,5 milliard de dollars. Son inaction lorsque des rebelles congolais ont pris en novembre le contrôle de la ville de Goma, capitale régionale du Nord-Kivu dans l’Est de la RDC, lui a valu de nombreuses critiques. Une nouvelle brigade internationale a été constituée en mars avec pour mission de désarmer les groupes d’insurgés dans les provinces orientales du pays.
Depuis les casques bleus ont contribué à chasser les rebelles de Goma après d’intenses combats. Selon le rapport, les sites sur lesquels est implantée la MONUSCO sont mal situés et ne lui permettent pas d’accomplir des missions au-delà de simples patrouilles de proximité, ni de protéger les populations civiles.
« La protection par la présence est inefficace. La MONUSCO donne un faux sentiment de sécurité et entretient l’illusion d’une protection par une présence statique et un emploi important de ressources qui ont peu d’effets durables », estime le rapport. Le texte appelle les soldats engagés dans cette force à reprendre l’initiative sur le terrain et à se montrer digne de l’engagement militaire qu’ils ont pris. Le rapport appelle la MONUSCO à repenser ses missions et à « orienter ses forces pour déjouer les menaces naissantes ».
Le but ultime des Casques bleus déployés en RDC est d’empêcher la moindre exaction de groupes armés contre des civils, a déclaré mercredi le porte-parole de la mission locale de maintien de la paix de l’ONU. Le but ultime est de prévenir, d’interdire toute forme d’exaction sur les populations civiles, a affirmé, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC. Il répondait à un journaliste congolais ayant fait remarquer que le bilan des opérations des Casques bleus en RDC était toujours négatif.
Présente dans le pays depuis 1999, la MONUSCO est la plus grosse opération de maintien de la paix de l’ONU au monde. Elle est régulièrement critiquée par la population congolaise pour la faiblesse de ses résultats, surtout depuis l’occupation pendant quelques jours en novembre de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, par le M23.