[Le Potentiel]
08 September 2013
La délégation de la communauté internationale, conduite par l’Envoyée spéciale de l’ONU dans la région des Grands lacs Mary Robinson, a évoqué samedi 07 septembre 2013 à Kigali, dernière étape de sa visite dans la Région après la RDC et l’ouganda, le « présumé soutien de la RDC aux FDLR ».
« La délégation a effectivement évoqué partout où ils étaient allés ces derniers jours, les préoccupations au possible soutien aux groupes armés en général, dont le présumé soutien de la RDC aux FDLR », a expliqué à RFI l’émissaire des Etats-Unis d’Amérique, Russell Feingold.
Mary Robinson, qui avait promis de parler « très franchement » aux autorités rwandaises, est quant à elle restée évasive sur le contenu de ses échanges avec le président rwandais Paul Kagame, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo et celui de la Défense, James Kabarebe.
« Nous avons soulevé le problème de forte perception et du très fort sentiment au Nord-Kivu, dans la population mais aussi chez les autorités politiques de la RDC. Où l’on m’a dit : « nous voulons être le bon voisin du Rwanda ». En effet, il y a beaucoup de critiques à propos de ce rôle », a-t-elle déclaré à Kigali, sans évoquer les accusations des Nations Unies contre le Rwanda.
« Et j’ai dit que nous devons mettre ce problème dans ce contexte. Mais après tout, le Rwanda et la RDC sont des voisins et doivent le rester », a conclu Mary Robinson.
Elle a aussi renouvelé sa confiance dans les pourparlers entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23, qui doivent s’ouvrir à Kampala lundi 09 septembre.
Les « dures vérités » de Mary Robinson
En se rendant à Kigali, Mary Robinson a promis de d’être « directe avec Kigali », conformément à sa responsabilité de dure de « dures vérités ».
« Je ne dis pas une chose à Goma, et une autre au Rwanda. Je dis de dures vérités, particulièrement à ceux qui doivent entendre de telles vérités directement. Et je suis prête à parler très franchement, tout en maintenant le dialogue avec le Rwanda, parce que c’est mon rôle, ma responsabilité », a-t-elle déclaré mardi 03 septembre 2013, lors de son séjour dans la capitale du Nord-Kivu.
Elle y a effectué lundi une visite de 24 heures pour rencontrer notamment les autorités provinciales et la société civile (associations, syndicats, organisations religieuses).
Aux termes de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, l’Envoyée spéciale des Nations unies a pour mission de « soutenir les efforts pour trouver des solutions durables avec un plan à plusieurs volets qui permettra la convergence de toutes les initiatives en cours ».