RDC: Joseph Kabila promet une amnistie pour «décrisper» le climat politique

 

 [RFI]

10 septembre 2013

 

Lors d’un discours dans le cadre des concertations nationales en cours en République démocratique du Congo, le président Joseph Kabila a indiqué que des prisonniers allaient bénéficier de mises en liberté conditionnelle. Une grâce présidentielle est à l’étude, en attendant le vote par le parlement d’une loi d’amnistie. Le chef de l’état justifie cette annonce par le souhait de permettre une « décrispation de la situation ».

 

Pour la loi d’amnistie évoquée par Joseph Kabila à la fin de son discours, il faudra attendra la rentrée parlementaire, en octobre. Mais la grâce présidentielle pourrait intervenir très rapidement, même si, par le passé, des annonces de grâce n’ont pas été suivies d’effets.

 

Nombre d’élus nourrissent sans doute l’espoir de recouvrer la liberté à la faveur de cette grâce ou d’une amnistie. Citons  le député Mohindo Nzangi, condamné le mois dernier à trois ans de prison ferme pour avoir critiqué les autorités et la Monusco sur une radio locale du Nord Kivu. Son parti, le Mouvement social de renouveau (MSR) – qui participe aux concertations – avait un temps boudé la majorité présidentielle suite à sa condamnation.

 

L’UDPS affirme que 15 de ses membres sont incarcérés

 

Eugène Diomi Ndongala, député et président de la Démocratie chrétienne, est lui poursuivi pour viol sur mineurs. Des actes qu’il a toujours nié avoir commis. Son procès, maintes fois repoussé, a été reprogrammé au seize septembre. L’Union pour la démocratie et le progères social (UDPS) d’ Etienne Tshisékédi, affirme que quinze de ses membres demeurent incarcérés, la plupart ont été arrêtés en marge de manifestations contre le processus électoral de 2011.

 

Citons aussi le pasteur Fernando Kuthino. Souffrant, il purge une peine de dix ans de prison.

Enfin il y a bien sûr les présumés coupables de l’assassinat de Laurent Désiré Kabila, qui avaient été écartés de l’amnistie en 2006. Plusieurs sont décédés en détention, même si le gouvernement observe un moratoire. Une vingtaine, selon leur avocat, demeure condamnée à mort, dont George Léta et Eddy Kapend, respectivement ancien patron des services de renseignement et ancien aide de camp de feu Laurent Désiré Kabila.

 

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