[RFI]
Mercredi 11 septembre 2013
En RDC, les concertations nationales se sont ouvertes samedi 7 septembre. Il s’agit officiellement de favoriser la cohésion nationale et la réconciliation. Mais déjà les premières plaintes se font jour. Le porte-parole des groupes de combattants maï-maï affirme que leur participation a finalement été annulée.
Jeudi, deux jours avant l’ouverture des concertations, en voulant déposer leur liste, les représentants maï-maï se sont vu signifier l’annulation de leur inclusion, sans aucune Pour Prince Mishiki, représentant des Maï-Maï à Walikale, au Nord-Kivu et porte-parole pour les groupes armés maï-maï de toute la RDC, la « haute hiérarchie » est à l’origine de cette ostracisation.
explication. Ils avaient pourtant négocié la participation de 20 représentants.
Représentant des Maï-Maï à Walikale (Nord-Kivu), porte-parole pour les groupes armés maï-maï de toute la RDC : « Nous ne voyons pas comment on peut parler de la paix à l’est du Congo sans impliquer les acteurs principaux, les groupes armés, qui actuellement, contrôlent 70 % de l’est de la RDC… ». Prince Mishiki estime d’ailleurs que ce revirement révèle que les concertations sont avant tout politiques et ne visent en rien la réconciliation ou la paix : « Nous pensons sincèrement que la démarche qui a motivé la convocation de ces concertations n’est pas une démarche pour ramener une paix durable […]. La crise actuelle semble profiter aux organisateurs de ces concertations, mais nous estimons qu'[elles] ne vont aboutir à rien… »
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