[AFP]
10/09/2013
Plus de 1.000 détenus de République démocratique du Congo vont bénéficier d’une liberté conditionnelle, selon un arrêté de la ministre de la Justice Wivine Matipa lu mardi après-midi à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC). La libération concerne uniquement des détenus condamnés pour des « infractions de droit commun », précise le texte. La mesure exclut les détenus coupables de « crimes de guerre, crimes contre l’humanité et violences sexuelles », est-il souligné. Pendant leur mise en liberté, les détenus devront notamment « ne pas causer de scandale », a indiqué la télévision. Samedi, à l’ouverture de concertations nationales censées sortir la RDC de la crise politique, sociale et sécuritaire, le président Joseph Kabila avait évoqué une prochaine mesure de libération conditionnelle. « A la faveur de la tenue des présentes assises, et pour permettre une décrispation de la situation, des mises en liberté conditionnelles de certains prisonniers vont être effectuées », avait-il déclaré, sans préciser comment cela favoriserait une « décrispation ».
Les prisons de RDC sont particulièrement vétustes et surpeuplées, datant de l’époque coloniale belge. Les détenus vivent dans des conditions d’hygiène désastreuses, exposés à de nombreuses maladies, à la déshydratation et à la malnutrition, voire à la famine et la torture.