[L’Avenir]
16 octobre 2013
Dans la commune de Bumbu, un autre cas de crime commis par les « kuluna » ne manque pas d’interpeller. Selon des témoins, une femme en pleines douleurs d’accouchement qui se rendait, vers une heure du matin, à l’hôpital en compagnie de son mari, a croisé une horde de ces délinquants, qui les a menacés.
Dans cette altercation et devant le danger, le mari s’est échappé pour sauver le sac à main qui contenait l’argent destiné aux besoins financiers de l’accouchement. Il a ainsi laissé son épouse sur le lieu dans l’espoir que ces bandits allaient s’apitoyer sur son état et la laisser partir. Au contraire, n’ayant pas eu ce qu’ils recherchaient et, furieux d’avoir manqué le sac que l’homme a disparu avec, se sont alors décharger sur la pauvre femme enceinte. Jusqu’à l’éventrer, avant de disparaître dans la nature abandonnant ainsi un corps inerte.
Le matin, toute la commune s’est réveillée en pleurs. Et depuis, une chasse à l’homme est engagée pour aider la police à retrouver les assassins de cette pauvre dame dont l’enfant un jour pouvait être utile à la Nation. C’est avec cet espoir que les vaillants éléments de la Police Nationale Congolaise vont, dans cette partie de la capitale, réitérer les exploits qu’ils ont réalisé dans la commune de Kimbanseke où des bandits s’illustrent dans des crimes similaires et à répétition.
Les images projetées ce dernier temps par différentes chaînes de télévision de proximité de la ville de Kinshasa sur la traque et la mise hors d’Etat de nuire par les éléments de la Police Nationale Congolaise, sous les applaudissements de la population, des groupes de « Kuluna » auteurs de plusieurs forfaits tant là-bas qu’ailleurs dans la capitale, ne manquent pas a redonné confiance et espoir aux Kinois quant à la ferme détermination des forces de l’ordre de traquer ces délinquants afin d’éradiquer cet infâme phénomène, dédaigneux à l’égard de la vie humaine.
Le phénomène « kuluna » à Kinshasa s’apparente à la guérilla urbaine, menée à divers points de la ville par des hordes de délinquants drogués opérant à l’arme blanche, en semant la panique dans le but de dévaliser avec machettes, couteaux, canifs, tourne vices, barre de fer, barre à mine, etc…, en se permettant de tout pour atteindre leur but.
La sanction qu’ils encourent doit être proportionnelle à leurs forfaits. Si le code pénal a des lacunes quant à la procédure à appliquer pour poursuivre ces jeunes délinquants, l’Assemblée nationale peut initier une révision pour prévoir des dispositions permettant à la justice de réprimer cette délinquance nuisible à la société. Car, les scènes auxquelles les kinois s’exposent démotivent les agents de l’ordre, lorsque ces criminels qui sont mis en détention provisoire sont relaxés quelques jours après leur arrestation, faute de plaignants.