[L.C]
1 Octobre 2013
Les milices étrangères sont loin d’en finir avec leur sale besogne sur le sol congolais. C’est le cas du groupe armé ougandais ADF-Nalu qui se permet, en toute quiétude, de semer la désolation parmi les populations civiles du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
La Société civile de Beni accuse ces rebelles ougandais d’avoir tué cinq personnes et kidnappé trente-six autres, en l’espace d’une semaine, dans cette partie de la province du Nord-Kivu, rapporte radiookapi.net. Selon la source, ces miliciens ont enlevé, le dimanche 29 septembre, trois personnes dans la localité de Maleki, à 10 km à l’Ouest de Oïcha, chef-lieu de Beni.
D’après des témoins cités par la radio onusienne, les rebelles ougandais ont investi un centre de santé où ils ont emmené deux infirmiers, ligotés, vers une destination inconnue jusqu’à ce jour.
Avant d’enlever les infirmiers, les miliciens ADF-Nalu ont brutalisé et intimidé les patients, semant un climat de panique dans le centre de santé de la localité de Maleki, indiquent les mêmes sources relayées par radiookapi.net.
« Un paysan a également été kidnappé le même jour par les mêmes assaillants, à 6 km du centre de santé de la localité de Maleki », affirme la radio onusienne. Avant d’ajouter : « La Société civile de Beni appelle les Forces armées de la RDC (FARDC) et la MONUSCO à une opération urgente de traque contre les ADF-Nalu qui ont accentué des exactions dans cette contrée ».
A en croire radiookapi.net, cette organisation citoyenne regrette que les militaires du 1er secteur qui devraient sécuriser ce territoire soient pour la plupart déployées en Ituri (Province Orientale), laissant la population du territoire de Beni à la merci des groupes armés.
Le chef de la MONUSCO, Martin Kobler, a condamné, le lundi 25 septembre, « avec la plus grande fermeté » les attaques des groupes armés, particulièrement l’ADF, contre les écoles et les hôpitaux dans le territoire de Beni.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC avait, par la même occasion, demandé « à l’ADF et toutes les autres parties impliquées dans de ces attaques d’arrêter immédiatement de commettre ces actes de violations regrettables des droits de l’enfant ».
Ces forces négatives ont, par « leurs actes de violations », « privé plus de 7 000 enfants d’accès à l’éducation et affecté la protection de services de santé à des milliers d’autres ».