[AFP]
08/11/13
Le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo a confirmé vendredi à Paris la signature lundi d’un accord de paix avec la rébellion M23, promettant en outre l’éradication des autres groupes armés refusant de déposer les armes dans l’est du pays. Le gouvernement ougandais a annoncé vendredi matin que l’accord de paix serait signé lundi à Kampala avec le M23, qui a annoncé mettre fin à sa rébellion dans l’est du pays après sa débâcle des derniers jours. L’Ouganda assure la médiation des négociations entre Kinshasa et le M23, ouvertes en décembre 2012. « Il était entendu qu’un jour après la déclaration du M23 annonçant formellement qu’il renonce définitivement à la rébellion, le gouvernement lui en donnerait acte et que cinq jours après la déclaration du gouvernement interviendrait la signature des conclusions des pourparlers de Kampala. La signature aura donc lieu lundi », a déclaré Raymond Tshibanda N’Tunga Mulongo. « Ces accords sont importants car l’histoire démontre que c’est autour de la table que se fait la paix », a insisté le ministre qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’issue d’une Conférence ministérielle de la Francophonie à Paris. Interrogé sur le sort des autres groupes armés, le ministre a affirmé que le « sort des autres groupes armés et forces négatives est déjà scellé. Ceux qui ne déposent pas les armes seront dans le viseur des forces armées car ils doivent disparaître ».
« Nous avons signé le certificat de décès des groupes dans l’est du pays », a-t-il ajouté, citant notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) présentes dans l’est du pays, et les Forces nationales de libération (FNL), un groupe rebelle burundais.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait déjà indiqué mardi que la victoire obtenue contre les rebelles du M23 « n’a pas pour conséquence de mettre un terme aux efforts de normalisation de notre pays », et « cela se concrétisera par l’offensive que va lancer incessamment » l’armée contre les différentes milices qui pullulent dans la moitié est du pays.