[Radio Okapi]
19 novembre, 2013
Environ 8 000 personnes réfugiées dans le camp de déplacés de Kiwanja, communément appelé camp MONUSCO, dans le Nord-Kivu, n’ont qu’une seule latrine à leur disposition, les autres étant bouchées. C’est l’image des conditions hygiéniques et sanitaires déplorables dans ce site. L’ONG qui s’occupait de la gestion de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement de ce camp a fermé ses portes faute de budget. Bien que reconnaissant l’ampleur du problème, les humanitaires avouent leur impuissance à agir pour le moment.
Depuis le départ de l’ONG Association de santé familiale (Asaf) de Kiwanja en août dernier, les conditions de vie dans le camp se sont sensiblement dégradées.
Outre l’unique latrine pour plusieurs milliers de personnes, 60 à 70 ménages sont obligés de se partager un robinet.
La situation ne va qu’en empirant avec l’arrivée, fin octobre, d’une nouvelle vague de déplacés en provenance de Jomba, qui pose des problèmes de promiscuité.
Les déplacés ont créé des comités de relais communautaires afin de tenter de résoudre ces problèmes. Mais ces derniers butent face à un manque d’outils nécessaires pour assainir leur environnement.
Ils craignent l’apparition de maladies d’origine hydrique d’autant plus que la plupart d’eux n’ont pas accès à des soins de santé.
Le président du camp affirme avoir informé les humanitaires de la situation, sans résultat.
De leur côté, les humanitaires affirment chercher encore les ressources nécessaires pour assister ces déplacés.