[Radio Okapi]
27 novembre, 2013
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, appelle tous les groupes armes actifs dans les territoires de Beni et Lubero à déposer les armes. Il a lancé cet appel mardi 26 novembre à partir de la ville de Beni, où il séjourne depuis de le weekend dernier. Selon lui, toutes les garanties sont offertes à tous les groupes armés qui acceptent de désarmer volontairement pour ne pas s’exposer à un désarmement forcé imminent.
«Les groupes armés qui pullulent encore dans la partie Nord de la province peuvent avoir des leçons sur ce qui s’est passé à Rutshuru, à Runyonyi, à Chanzu lorsque le M23 a été défait», a indiqué Julien Paluku.
Il faisait allusion à l’offensive menée du 25 octobre au 10 novembre contre la rébellion du M23 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par la brigade d’intervention de la MONUSCO.
Le gouverneur Paluku estime que «la puissance de feu des FARDC est en train de monter» et demande, par conséquent, à tous les groupes armés de se rendre. « Les groupes armés qui pullulent ici [Beni et Lubero] – qu’il s’agit de Hilaire Kombi, de la Fontaine ou de Muhamba Lyaki, tous les groupes armes résiduels qui sont encore dans la brousse – je crois que le temps est venu pour que tout le monde dépose les armes.»
Selon lui, il est temps de mettre fin à la guerre et reconstruire la paix dans l’Est de la RDC. «Nous avons fait vingt ans de guerre sans que les uns et les autres puissent goûter les fruits de la paix», a-t-il poursuivi.
Il a par ailleurs rassuré tous les miliciens qui opteraient pour le désarmement volontaire. «Jusqu’à preuve du contraire, aucune poursuite n’est prévue pour ceux qui déposent volontairement leurs armes», a-t-il affirmé.
En réaction à cet appel du gouverneur du Nord-Kivu, le général autoproclamé Hilaire Kombi, commandant en chef du Mouvement pour la restauration de la démocratie au Congo (MRDC), se dit prêt à déposer les armes. Au cours d’une intervention mardi à Radio Okapi, Hilaire Kombi a par ailleurs exigé les discussions directes avec une délégation du gouvernement avant sa reddition avec ses combattants.