RDC: le chef militaire du M23 sous la protection de l’armée à Kampala (renseignements ougandais)

 

 

[AFP]

19/11/13

 

Le chef militaire des rebelles congolais du M23, défaits par l’armée de République démocratique du Congo (RDC), se trouve à Kampala, sous protection de l’armée ougandaise, a affirmé mardi un membre des renseignements ougandais. Sultani Makenga « est en lieu sûr en ville (à Kampala), mais pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons pas révéler sa position », a indiqué cette source sous couvert d’anonymat. « L’armée fournit la sécurité nécessaire », a-t-elle souligné. Le porte-parole de l’armée ougandaise, le colonel Paddy Ankunda, a refusé mardi de commenter le cas Makenga, recherché par la RDC et qui fait l’objet de sanctions américaines et onusiennes. Il a en revanche indiqué que les plus de 1.000 autres rebelles du M23, qui se sont réfugiés en Ouganda lors de la débâcle du mouvement au début du mois, avaient été transférés de la frontière congolaise dans le district de Kasese. Située dans l’ouest de l’Ouganda, près de la chaîne de montagnes de Rwenzori, Kasese est également proche de la frontière congolaise, mais plus éloigné du Rwanda que ne l’était Kisoro, le centre où étaient jusqu’ici gardés les combattants défaits du M23. Le Rwanda est, comme l’Ouganda, accusé de soutien aux rebelles. « Selon les chiffres officiels, nous avons 1.320 combattants sous notre protection », a indiqué M. Ankunda. « Ils ont été transférés à Kasese, à un endroit appelé Kavera ». Quand les membres du M23 ont passé la frontière ougandaise face à l’avancée de l’armée de RDC, l’Ouganda a immédiatement affirmé que les combattants étaient sous sa protection et ne seraient pas remis à Kinshasa. En tout cas pas tant que l’accord de paix que les rebelles et Kinshasa doivent signer depuis près d’un an ne serait pas paraphé. Le 11 novembre à Kampala, Kinshasa et les M23 ont encore échoué à signer cet accord. La RDC dit cependant espérer conclure son dialogue avec les rebelles « dans un délai raisonnable ». Les M23 sont essentiellement des Tutsi congolais issus d’une précédente rébellion qui avait été intégrée à l’armée de RDC à la suite d’un précédent accord de paix signé en 2009.

Ils combattaient l’armée congolaise depuis avril 2012 dans la riche province minière du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l’Ouganda.

L’accord actuellement en discussion prévoit la réintégration des M23 qui le souhaitent au sein de l’armée congolaise. Le sort de combattants comme Makenga, accusé de massacres, viols, enrôlement d’enfants, est cependant plus compliqué.

 

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