[Xinhua]
15/11/2013
KINSHASA, 15 novembre (Xinhua) — L’armée gouvernementale de la République démocratique du Congo (RDC) et la Force de l’ONU sont encore confrontés à une quarantaine de groupes armés locaux et étrangers actifs dans cinq provinces de l’est du pays.
Ces groupes armés sont visibles dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, en province Orientale, au Katanga et dans le Maniema.
Si la fin de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), annoncée le 5 novembre dernier, constitue une étape importante pour rétablir une paix durable dans l’est de la RDC ainsi que dans la région des Grands Lacs, l’éradication de tous les groupes armés qui écument la région reste un défi.
Parmi les groupes étrangers, on compte les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), les rebelles ougandais de l’Armée du Seigneur (LRA) et des Forces démocratiques alliées/Armée nationale de libération de l’Ouganda ( ADF/NALU), les terroristes somaliens Al Shabaab, les rebelles burundais FRF, ex-Front national de Libération (FNL), et les éleveurs étrangers Mbororo venus du Soudan.
En 1994, le génocide au Rwanda a déclenché l’exode d’environ 2 millions de réfugiés rwandais, principalement Hutus, ce après que le Front Patriotique Rwandais (FPR) se fut emparé du pouvoir.
Parmi les réfugiés qui s’étaient installés dans différentes localités de l’est de la RDC figurent des membres des FDLR et des membres des milices Interahamwe, qui ont pris part au génocide de 1994 au Rwanda.
Les FDLR sont divisées en quatre factions, notamment Soki, Foca, Mandevu et Rude qui sont repartis dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et dans la province du Maniema.
La LRA et les ADF-Nalu sont plutôt actifs dans la province Orientale et celle du Nord-Kivu. Selon la coordination de la société civile du Nord-Kivu. Ces groupes armés ont commis beaucoup d’exactions contre la population civile.
Toujours dans la province du Nord-Kivu, on note également l’ existence d’un grand nombre de milices, dont le Raïa Mutomboki ( population révoltée), l’Alliance pour un Congo libre et souverain (APCLS), l’Union des patriotes congolais pour la Paix (UPCP) qui est une alliance conclue par le groupe Maï-Maï Lafontaine et un groupe déserteur des Forces armées de la RDC (FARDC) par le colonel Kahasha dans le territoire de Lubero, les Forces de défense congolaise (FDC), les Maï Maï de Hilaire Kombi.
Dans la province voisine du Sud-Kivu, plusieurs groupes armés, notamment le Maï Maï Sheka, les Maï Maï Kifuafua, les Maï Maï Shetani, les Maï Maï Shabunda, les Mudundu 40 contrôlent la situation sécuritaire dans les territoires de Mwenga et Shabunda de cette province. Les rebelles burundais FRF ex FNL sont toujours actifs dans la plaine de la Ruzizi.
Dans la province du Katanga, on note aussi la présence des rebelles rwandais des FDLR, comme groupe armé étranger suivi de deux groupes armés locaux dont les Bakata-Katanga (Couper le Katanga) et les Maï Maï Gédéon.
Dans la province Orientale située au nord-est de la RDC, le district de l’Ituri est aussi caractérisé par les activités de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de cobra Matata et de Maï Maï Simba de Morgan, qui affrontent régulièrement les FARDC.
Au Maniema, la milice Raïa Mutomboki et les FDLR sont aussi visibles dans quelques localités et villages de cette province qui se trouve au centre de la RDC.
Le gouvernement rd-congolais et la Mission de l’ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) ont appelé tous ces groupes armés à déposer les armes et de se rendre au centre de cantonnement pour une démobilisation ou une intégration dans les FARDC.