(Le Potentiel)
Les contributions de la société civile aux Forces armées de la RD Congo (FARDC) au front en territoire de Beni (Nord-Kivu) ont été vivement saluées samedi 8 février 2014 par leur porte-parole, le colonel Olivier Amuli.
« Il serait ingrat de ne pas reconnaitre l’acte posé par la société civile d’Oïcha et d’autres personnes de bonne volonté venues soutenir les militaires au front dans l’opération SOKOLA I », a-t-il déclaré en les réceptionnant.
Pour le président de la société civile d’Oïcha, Lewis Kambale, « les vivres et non vivres fournis aux FARDC constituent la meilleure façon de remercier les militaires pour le travail abattu jusque-là ». Il a ajouté que « l’initiative n’est qu’à son début, elle va se poursuivre ».
A part la société civile d’Oïcha, le député national Omer Kambale, élu du territoire de Lubero, a aussi offert aux FARDC au front dix (10) cartons de sardines. Arrivé à Oïcha le même samedi, il a assuré que « les députés nationaux sont derrière les militaires engagés dans la traque des rebelles de l’ADF-NALU ».
Toutes les couches étant massivement mobilisées à cette fin, le service de la jeunesse du territoire de Beni projette un triduum de collecte des biens en faveur de vaillants soldats en pleine opération SOKOLA I.
A cet effet, les mutualités et associations des jeunes et mouvements d’action catholique d’Oïcha vont faire le porte-à-porte à travers les cellules de la cité lundi 10, mardi 11 et mercredi 12 février.
A l’issue de ces trois jours de collecte, elles vont remettre les biens obtenus au bureau de la société civile de la place. En leur nom, Charmant Katya a exhorté la notabilité locale à « s’impliquer dans la réussite de cette initiative afin que les militaires au front soient motivés à aller jusqu’au bout de leur mission ».
En ce qui les concerne, les femmes d’Oïcha ont animé dimanche 9 février, par l’entremise du service de Genre, Famille et Enfant du territoire de Beni, une conférence axée sur « la contribution de la femme à la réussite de l’opération SOKOLA I » à l’intention de toutes les associations féminines.
« Rendre ou subir un véritable baptême de feu des FARDC »
En remerciant la société civile pour ses contributions, le colonel Olivier Amuli a souligné que « ce geste montre combien la population attendait depuis longtemps que les rebelles de l’ADF soient traqués dans cette partie de la province ». Dans la foulée, il a demandé « pardon à la population pour des actes déplacés posés par certains militaires incontrôlés des FARDC », affirmant que « l’armée loyaliste n’est pas un dépotoir d’indisciplinés ».
Il a par ailleurs réitéré l’appel aux rebelles à « rendre les armes », avertissant que « ceux qui ne vont pas le faire d’eux-mêmes vont subir un véritable baptême de feu de la part des vaillants militaires des FARDC ».
Les habitants de la cité d’Oïcha ont repris les activités dans leurs champs abandonnés à la suite de l’activisme des groupes armés dans cette partie du territoire de Beni.
« La population se rend désormais dans des champs situés à 10, voire 13 kilomètres sans être inquiétée par qui que ce soit. Cela est rendu possible par les FARDC engagées dans l’opération SOKOLA I contre les rebelles de l’ADF-NALU », a témoigné un habitant.
Une « folle rumeur » vite démentie
Entre-temps, une folle rumeur alléguant que « les trois prêtres de Mbau ont été retrouvés » a enflammé les cités d’Oïcha et Mbau ainsi que les villes de Beni et Butembo, dans la soirée du dimanche 9 février.
La rumeur est parvenue même jusqu’à Kinshasa et à Rome au point que le Provincial des Augustins de l’Assomption en province d’Afrique a été obligé de faire une mise au point dans la soirée. Le père Protais Kabila, qui a dénoncé « une rumeur », a appelé les chrétiens à « continuer à prier pour que les prêtres soient retrouvés ». Aux ravisseurs, il a demandé de « libérer les otages afin d’apaiser les esprits des populations ».
