(Le Potentiel)
Des miliciens du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) continuent toujours à se faire parler d’eux en Province Orientale, précisément dans le district d’Ituri.
D’après certaines sources, les éléments de ce groupe armé procèdent, ces derniers temps, à des incursions dans certaines localités situées au Sud du territoire d’Irumu.
La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC a dernièrement fait savoir que le climat sécuritaire dans le district d’Ituri a été jugé globalement calme la semaine écoulée, mais elle a également exprimé ses inquiétudes quant à la situation prévalant dans quelques localités du territoire d’Irumu.
Selon la Mission onusienne, l’environnement sécuritaire dans cette partie du district d’Ituri « demeure imprévisible », suite à la présence des miliciens du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI). Raison pour laquelle, la Force de la Monusco et l’armée congolaise mènent dans cette partie du pays leurs trois opérations conjointes dénommées « Iron Stone » (Pierre d’acier), « Eagle claw » (Les serres de l’aigle).
Les postes opérationnels des bataillons marocain et bangladais déployés dans le district d’Ituri ont récemment mené de jour comme de nuit, des patrouilles motorisées et à pied dans le but d’interdire toute activité négative des groupes armés contre les populations civiles.
Dans le cadre de ces opérations, les Casques bleus du 1er bataillon bangladais de la Force de la Monusco mènent quotidiennement quatre patrouilles intensives à Bunia ainsi que dans les zones environnantes, « dans le but de dominer le terrain, dissuader toute infiltration des groupes armés dans le district et protéger les populations civiles ».
Plusieurs groupes armés sévissent en Ituri, dont quatre regroupés au sein de la Coalition de groupes armés de l’Ituri (Cogai), dirigé par le colonel dissident Matata Banaloki, alias Cobra Matata, chef de la FRPI.
Cette coalition, née en mai 2012, demande notamment au gouvernement congolais une amnistie en faveur de tous les miliciens opérant en Ituri et la reconnaissance de ce district comme province de la RDC.
En juillet 2013, une délégation du gouvernement de la Province Orientale et des responsables de la Monusco s’est rendue à Bunia, dans le district de l’Ituri, pour « évaluer la situation sécuritaire » et « identifier tous les groupes armés actifs » dans cette partie du pays.
Cette mission entrait dans le cadre de la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui autorise le déploiement en RDC de la Brigade d’intervention de la Monusco.
Cette force doit mener des opérations offensives afin de neutraliser les groupes armés qui entretiennent la violence et l’insécurité dans l’Est de la RDC.
Pour la délégation, les groupes armés opèrent, notamment à Ango, Bas-Uélé, et pratiquement dans tous les territoires d’Ituri, à Mambasa et même à Aru. En octobre 2013, les FARDC ont réussi à récupérer toutes les localités qui étaient occupées par le FRPI dans ce district.
Au cours de sa dernière mission en octobre 2013 en Ituri, le vice-Premier ministre chargé de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, avait reconnu que l’insécurité persiste dans cette partie de la Province Orientale, mais il s’était dit confiant.
Saisissant cette opportunité, Alexandre Luba Ntambo avait promis de continuer les opérations contre les groupes armés encore actifs en Ituri « pour sécuriser totalement le district ».