(Le Potentiel)
L’Union européenne (UE) est prête à appuyer la RDC dans la réinsertion des ex-miliciens issus de groupes armés, a déclaré mardi 18 février l’ambassadeur de cette organisation en RDC, Jean-Michel Dumont. Ce dernier visitait le centre de regroupement de Bweremana, dans la localité du même nom, à 48 km au Sud de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Seulement, indique Jean-Michel Dumont, l’UE attend de voir comment le gouvernement va organiser cette réinsertion afin de déterminer son appui à ce processus.
«Comme vous le savez, c’est un processus qui doit être volontaire, accompagné et préparé. Et donc, en fait, je suis un peu venu voir ici comment les choses se passent et pour un peu nous faire une idée sur l’apport, l’appui que nous pourrons apporter au gouvernement congolais», a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que l’Union européenne et ses partenaires interviendront dans le volet réinsertion de la phase DDR3, soit le 3ème plan de désarmement, démobilisation et réinsertion mis sur pied par la RDC.
Le gouvernement congolais avait présenté mercredi 20 novembre dernier son plan de désarmement, réintégration et réinsertion sociale (DRR) des membres des groupes armés nationaux. Selon son porte-parole, Lambert Mende Omalanga, ce plan, élaboré conformément aux instructions du chef de l’Etat, Joseph Kabila, veillera à offrir un accueil digne et mérité aux compatriotes qui acceptent de déposer les armes.
Vers la fin du mois de janvier 2014, 1 700 anciens combattants et leurs dépendants, qui attendaient d’intégrer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion du gouvernement dans le centre de Bweremana, en territoire de Masisi, ont commencé à regagner leurs milieux. Ces anciens combattants y vivaient dans des conditions déplorables.
Dans un rapport publié mercredi 11 décembre 2013, le Bureau de coordination d’aide humanitaire (Ocha) avait déploré ces conditions de regroupement, évoquant notamment les risques de propagation du choléra et du paludisme. Un mois plus tard, Ocha, au Nord-Kivu, s’était inquiété du retour de ces anciens éléments de groupes armés dans leurs milieux d’origine, évoquant notamment le risque d’un regain d’insécurité.