Situation Humanitaire : « est préoccupante « au Katanga. La révélation est du chef de la Monusco.

(Le potentiel)

Katanga : Martin Kobler craint une « catastrophe humanitaire »

La province du Katanga est sous la menace d’une « catastrophe humanitaire », sans précédent. La sonnette d’alarme est tirée par Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC.

Dans un communiqué de presse de la Monusco, parvenu à notre Rédaction, Martin Kobler se dit « vivement préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire dans la province du Katanga».

Selon OCHA, on compte actuellement 400 000 personnes déplacées dans cette  province,  une  augmentation  spectaculaire  sur  les deux dernières années.

En effet, le nombre de déplacés au Katanga a été multiplié en deux ans par huit, de 55 000 en janvier 2012 à 410 000 en janvier 2014.

Cette situation est consécutive  aux attaques des milices Bakata-Katanga. En plus des problèmes sécuritaires, la pluie gêne l’acheminement de l’aide humanitaire.

La même source indique que la  zone la plus touchée est celle située entre Manono, Mitwaba et Pweto, où  plus de 600 maisons réparties dans 11 villages ont été brûlées depuis octobre 2013. La plupart des attaques enregistrées dans la région sont perpétrées par les rebelles Maï-Maï du Katanga.

«  Tous  les  groupes  armés  doivent  cesser  leurs activités et permettre l’accès  humanitaire  aux  principales  victimes  de  cette  tragédie, c’est-à-dire les populations civiles », a déclaré le chef de la Monusco.

Mercredi 29 janvier dernier, Martin Kobler a exprimé sa « vive préoccupation » sur cette situation en ces termes : « C’est une catastrophe humanitaire. J’ai mauvaise conscience en pensant au Katanga, car nous avons concentré nos activités militaires sur les Kivu, alors qu’il est important de ne pas négliger le Katanga ».

Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC a fait allusion au basculement de l’essentiel des effectifs militaires de la Monusco au Nord-Kivu et Sud-Kivu. Ce qui a eu pour effet de diminuer la présence des Casques bleus dans les autres provinces du pays.
Depuis plus d’un an, des milices indépendantistes Maï-Maï Bakata-Katanga, multiplient les exactions et font régner un climat de terreur  dans la zone comprise entre Manono, Pweto et Mitwaba.

Selon la Monusco, la situation dans cette zone baptisée « le triangle de la mort » reste particulièrement critique. Plusieurs dizaines de villages y ont encore été incendiés par les groupes rebelles ces dernières semaines pour punir les populations restées fidèles à l’armée congolaise.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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