(Radio Okapi)
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Martin Kobler, a rencontré mardi 18 février des étudiants de l’Université de Kinshasa. Au cours de cette rencontre, le chef de la mission onusienne a expliqué le mandat de la Monusco, son rôle et sa reconfiguration en RDC. Martin Kobler s’est particulièrement attaché à répondre aux questions de ses interlocuteurs sur la nouvelle dynamique de la Monusco pour le retour de la paix et de l’autorité de l’Etat dans le pays.
Le représentant spécial a reconnu que, après bientôt 15 ans de présence en RDC, la Mission onusienne en RDC a connu quelques défaillances. Cependant, elle a aussi beaucoup contribué à la stabilisation de la situation sécuritaire, surtout dans la partie Est du pays, a-t-il affirmé.
Le chef de la Monusco a cité trois développements majeurs qui, selon lui, ont sanctionné l’action de la Mission Onusienne en RDC depuis fin 2013 :
- la mise en place de la brigade d’intervention avec un mandat plus robuste dans le théâtre des hostilités ;
- l’accord cadre d’Addis Abeba qui a déterminé les engagements nationaux, régionaux et internationaux ;
- la cohésion Internationale.
«Ce qui est vraiment unique, c’est d’accompagner ce processus, de coopérer avec votre gouvernement, avec les ONG, avec les autres acteurs. Ce sont 5 envoyés spéciaux qui travaillent pour ça», a expliqué Martin Kobler.
Il indique en outre que ce travail inclut la lutte acharnée contre les causes profondes d’instabilité de la situation en RDC, notamment, la question des minerais, la mauvaise gouvernance et l’impunité.
Les étudiants de l’Unikin, qui ont pris une part active dans ce débat, ont émis des avis très partagés.
«Nous ne devons pas ignorer le rôle de la Monusco au Congo, et nous espérons que nous allons obtenir gain de cause au regard de tous ce conflit qui ne cessent de menacer la partie est de notre pays», a affirmé un étudiant.
Et un autre d’ajouter : «Ce qu’ils auraient pu faire, c’est de nous former, former nos forces armées pour éviter que nous soyons encore obligés de recourir a eux à chaque fois».
Sur une note festive, à la fin de la rencontre, le chef de la Monusco s’est joint à la chorale estudiantine pour exécuter en chœur l’Alléluia du messie d’Haendel.