(Le Potentiel)
Village après village, les FARDC s’emploient au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans le territoire de Moba, en proie aux exactions de miliciens Maï-Maï.
Le rétablissement de l’autorité de l’Etat par la force à l’endroit des irréductibles dont les Maï-Maï est en cours dans la province du Katanga, où depuis quelque temps, l’insécurité se porte bien dans certains territoires. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) viennent de récupérer cinq groupements situés dans la chefferie de Nganye, en territoire de Moba (Katanga), à l’issue d’une offensive lancée il y a une semaine.
Les autorités militaires et civiles du district de Tanganyika, citées par radiookapi.net, ont confirmé cette information, hier vendredi 28 février.
Ces cinq villages, à savoir Kamena, Kabele, Kasenga, Mpenge, et Mupanga, sur les sept que compte la chefferie de Nganye étaient sous contrôle des miliciens Maï-Maï depuis plus d’une année. Ces derniers y ont développé un activisme néfaste, ils brûlent les villages, tuent et recrutent des enfants.
Pour sa part, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que les affrontements entre militaires et miliciens ont occasionné le déplacement de 6 800 personnes qui vivent dans des conditions difficiles. Ils n’ont pas d’accès à l’eau potable. Ils manquent de nourriture et de soins de santé. Et comme en pareille circonstance, la crainte est celle de voir l’apparition des maladies des mains sales, notamment le choléra.
Pour rappel, le territoire de Moba est en proie à l’insécurité depuis plusieurs mois. En avril dernier, 12 miliciens Bakata-Katanga avaient été tués par une force d’auto-défense populaire. La victoire des habitants des villages environnants celui de Mbuyu sur les Bakata-Katanga a incité les populations des autres villages à barrer la route à d’autres miliciens provenant du secteur de Manono où des miliciens Maï-Maï commettent également plusieurs exactions.
Ce territoire de Manono et deux autres (Pweto et Mitwaba) sont appelés « Triangle de la mort ». Plus de 350 cas de violences sexuelles y ont été enregistrés entre janvier 2011 et juin 2013. Des actions de notabilité menées dans le sens de dialogue associés à la recherche de la paix sont loin de porter leurs fruits. D’où, la nécessité d’une action musclée des FARDC en vue de rassurer la population.
Selon les députés provinciaux élus des circonscriptions du Nord, l’activisme des miliciens serait dû à la misère et à l’absence de l’autorité de l’Etat. Ils estiment que les miliciens qui opèrent, profitent de l’absence de l’autorité de l’Etat pour manipuler les jeunes désœuvrés.