Les FDLR attaquent, pillent et kidnappent au Nord du Katanga

(Le Potentiel)

Les éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) sont loin d’en finir avec leurs exactions en République démocratique du Congo.
En effet, après s’être illustrés avec tant d’abus déplorés au Nord-Kivu, ces rebelles hutu rwandais se font maintenant parler d’eux au Katanga, précisément au Nord de la province. « Les activités négatives » auxquelles ils se livrent, ces derniers temps, dans cette partie du Katanga en est une illustration.

Comme il fallait s’y attendre, la situation sécuritaire dans les localités situées au Nord de la province du Katanga est « tendue » à la suite des activités des miliciens de ce groupe armé étranger encore actif en RDC. Hier mercredi 23 avril, le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, l’a déclaré au cours de la conférence de presse hebdomadaire organisée par son institution à Kinshasa.

« Pendant la période sous examen, un groupe de combattants FDLR, armés de fusils AK-47, a attaqué, pillé les zones minières de Mugungu et Kinyama (65 km au Sud-est de Bendera) et emporté de l’or et d’autres objets de valeur appartenant aux mineurs artisanaux », a-t-il déploré. Et de poursuivre : « Vingt-sept autres mineurs basés au site minier de Milonge ont également été kidnappés par des éléments armés des FDLR durant la semaine écoulée ».

Conflits ethniques

Pendant que les combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda attaquent et pillent au Nord du Katanga, les pygmées et bantous s’entredéchirent dans le territoire de Nyunzu.

Selon le porte-parole militaire de la Monusco, la recrudescence de conflits entre les deux groupes ethniques  provoque des déplacements massifs des civils bantous dans cette partie de la province.

« Les miliciens appartenant au groupe ethnique de pygmées ont en effet attaqué pendant la période sous examen, le village Kyada, situé à 190 km au Nord-est de la ville de Manono, dans le groupement de Nsenga-Tshimbu et blessé quatre personnes », a regretté le lieutenant-colonel Basse. Avant d’ajouter : « Ils ont également attaqué le village Mbayo, situé à 112 km au Nord-est de Manono ».

Les troupes des FARDC déployées dans le secteur ont repoussé ces assaillants et appréhendé trois d’entre eux.

Le porte-parole militaire de la Monusco a, en outre, déclaré que le phénomène Bakata-Katanga est encore apparu avec violence dans les localités situées au Sud-est de territoire de Pweto.

« Les miliciens Maï-Maï Bakata-Katanga, répondant aux ordres du chef rebelle Mandrakwa Kilele, ont attaqué le village Musesha, situé à 150 km au Sud-ouest de la ville de Pweto, pillé et incendié approvisionnement 100 maisons », a-t-il larmoyé. Et d’ajouter : « Le 17 avril 2014, trois éléments armés d’AK-47 ont attaqué la procure de la mission catholique à Kongolo et kidnappé deux prêtes. Les recherches menées dans la zone par les forces de défense et de sécurité congolaises ont permis de retrouver les deux prélats, abandonnés à environ 1 km de la procure, sur l’axe Kingolo-Kalemie ».

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Adeline Marthe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*