(Le Potentiel)
Un accrochage a eu lieui entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les miliciens Mai-Mai Yakutumba le mardi 8 avril dans la localité de Misisi, en territoire de Fizi (Sud-Kivu) au cours duquel quatre miliciens Maï-Maï Yakutumba ont été tués et huit autres capturés, a-t-on appris des sources militaires.
S’exprimant sur la Radio Okapi, le commandant du 103e secteur opérationnel des FARDC à Fizi qui a livré ce bilan, a indiqué que quatre militaires sont également morts et six autres blessés au cours des mêmes combats qui ont duré plus de trois heures.
Les militaires blessés ont été évacués par l’ONG Médecins sans frontière (MSF) vers Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. L’officier militaire a assuré que le calme est revenu à Misisi, où l’armée a repris le contrôle de la situation.
Au cours des combats, les miliciens Maï-Maï étaient appuyés par les rebelles des Forces démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR) qui voulaient assiéger la localité de Misisi, selon les sources militaires.
Cet accrochage a aussi causé des dommages parmi les civils. La résidence d’un serviteur de Dieu a été incendiée.
Des sources militaires affirment que ces miliciens ont pour objectif de prendre le contrôle des localités de Kachemba, Misisi et Lulimba pour obliger le gouvernement à négocier avec eux de leur future intégration dans l’armée.
Le porte-parole politique du groupe Yakutumba à Bukavu, Pacifique Mutiki, a revendiqué l’attaque de Misisi, expliquant qu’il s’agissait d’un acte de légitime défense.
Il a affirmé que ce sont les militaires congolais qui ont attaqué en premier son groupe le lundi dans la soirée au village Akyo’a, dans la forêt de Ngandja.
Ce milicien raconte que quatre unités FARDC ont tenté de prendre en tenaille l’état-major de son groupe qui a riposté jusqu’à Misisi.
Selon la société civile locale, les activités ont normalement repris à Misisi.
Mais elle signale le déplacement de certains habitants de ce village vers d’autres localités plus sécurisées. Ces personnes fuiraient surtout les exactions et les arrestations arbitraires des FARDC.