(7sur7.cd)
La campagne de récupération des armes parmi la population civile contre un vélo et autres biens lancée, voilà quelques semaines, par le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej en Ituri a eu un effet domino dans d’autres districts
de la Province orientale. Muyej, rapportent des sources, pourrait mieux faire Ngoy Mulunda et PAREC. Des chefs des milices se rendent corps et biens. Le dernier en date, l’affreux Morgan.
Aussi contradictoire que cela puisse paraître la demande d’autorisation d’importation et/ou de vente d’arme de chasse et …d’autodéfense compte parmi le fait générateur des recettes du ministère de l’Intérieur et Sécurité.
La taxe y relative, renseigne-t-on, est désignée par taxe sur l’autorisation spéciale d’importation et/ou de vente d’armes de chasse et d’autodéfense. Son taux de perception n’a pas été fixé, indiquent nos sources, lors des travaux du groupe d’experts chargé de l’actualisation et de la finalisation de l’ordonnance-loi fixant nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir central qui se sont tenus, il y a peu, au ministère des Finances. Puisque il y a une réglementation sur la chasse en R-dC, naturellement, l’achat, la détention ou encore la fabrication d’armes de chasse sont naturellement autorisés conformément à la loi.
Autodéfense.
Mais ce qui pourrait davantage faire débat, si jamais l’ordonnance-loi actualisée relative aux faits générateurs des recettes du pouvoir central était promulguée in extinso, c’est les armes d’autodéfense. Jusqu’où faudrait-il étendre le champ d’application du concept dans la société ? Sans doute que l’on devrait, d’emblée, apprécier la mesure, s’en féliciter dans la plupart des quartiers de Kinshasa, et les femmes particulièrement…face à la criminalité (notamment le phénomène kuluna) et aux difficultés de sous commissariats, les fameux sous-ciat qui logent dans des containers parsemés ça et là dans la ville de Kinshasa d’agir vite et avec efficacité contre les hors-la –loi.
Mais le contrôle des circuits de vente et même d’importation ne finirait-il pas par échapper aux services censés y veiller…comme aux Etats-Unis, où suite à une série des drames dans des écoles, le président Barack Obama, tente, sans grand succès, à persuader les Yankees à se débarrasser de leurs armes. L’on se rappelle de l’impressionnant arsenal d’armes de guerre de tout calibre récoltée lors de l’opération «arme contre 100 dollars» menée par l’Ong PAREC de Ngoy Mulunda sur financement de l’Etat, il y a encore quelques années.
Sans doute que la proximité des casernes avec des cités voyous, pour emprunter l’expression de l’ancien président américain Georges Bush à l’encontre de l’Iran, aura permis qu’une importante quantité d’armes légères circulent encore dans la Capitale. Une quantité qui doit, probablement, être largement en deçà des AK 47 et autres armes à feu en circulation dans de grandes agglomérations de l’Est, Beni, Lubero, Goma, Bukavu ou encore Lubumbashi où, semble-t-il, les indépendantistes « Bakata Katanga» auraient, dans leur tentative de prendre d’assaut la capitale du cuivre, le 23 mars 2013, voilà tout juste une année, abandonné toute sorte d’armes dans la rue devant la contre-offensive des troupes loyalistes. Voilà de potentiels stocks d’armes qui devraient vite être reversés sur le prochain marché d’armes. A moins que le gouvernement n’ait une perception tout autre d’arme dite d’autodéfense.
Quoiqu’il en soit une arme reste une arme, un instrument de la mort, fut-il de sport. La nomenclature actualisée des droits, etc., taxes du pouvoir central prévoit également un droit de délivrance ou de renouvellement de permis de port de sport. Pour le compte du ministère de l’Intérieur et non celui de sport. Un autre débat