(Le Potentiel)
Vingt-six enfants dont l’âge oscille entre 12 et 17 ans ont été libérés de groupes armés encore actifs dans les deux provinces du Kivu.
Des groupes armés opérant dans l’Est de la RDC continuent encore à utiliser des mineurs dans leurs rangs. Une telle pratique est contraire aux prescrits des droits de l’enfant. Ceux qui sont respectueux des lois, commencent à libérer des enfants au sein de leurs groupes armés respectifs. Preuve, vingt-six enfants de nationalité congolaise ont été libérés des groupes armés dans la province du Nord-Kivu et celle du Sud-Kivu, rapporte la Monusco.
Selon la source, quinze garçons se sont échappés, tandis que onze enfants dont une fille de 17 ans, ont été séparés. Ces mineurs avaient été recrutés et utilisés comme combattants, escortes, cuisiniers, travailleurs domestiques, porteurs de fétiches et pourvoyeurs de nourriture. Certains d’entre eux avaient même reçu un entrainement militaire et participé à des combats. Pire encore, l’un des garçons avait été enlevé quand il n’avait que 4 ans par le groupe armé FDLT FOCA, indique la source.
Par ailleurs, la Monusco a salué l’arrestation du chef Maï-Maï Nyatura, Muchomba Bahani, accusé de recrutement et d’utilisation d’enfants.
Cet ancien commandant de Nyatura a été arrêté le 28 février 2014, au centre de formation des FARDC de Kotakoli, dans la province de l’Equateur, par l’auditorat militaire de garnison du Nord Ubangi et de Gbadolite. Il est actuellement en détention à la prison de Ndolo à Kinshasa, en attendant les poursuites judiciaires.
La libération de ces mineurs constitue un signal fort de l’engagement du gouvernement de la RDC, déterminé à éradiquer le phénomène enfants soldats sur l’ensemble du territoire national, souligne la Monusco. Ce, avant de saluer la condamnation, le 27 mars dernier, d’un élément Maï-Maï Yakutumba et de deux soldats de l’armée régulière, par le tribunal militaire d’Uvira (Sud-Kivu).
A en croire la Monusco, ces derniers ont été reconnus coupables de viol et de tentative de viol sur trois filles âgées de 7 et 16 ans. A l’issue du procès, ils ont écopé de peines variant entre 7 et 20 ans de servitude pénale.
