(Le Potentiel)
Porte-parole de la Monusco
La reddition des rebelles de FDLR est un processus difficile, en dépit de son caractère volontariste. Le porte-parole militaire de la Monusco l’a déclaré, hier mercredi 25 juin à Kinshasa.
D’aucuns s’inquiètent de l’opération de la reddition volontaire des éléments de Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) dans l’Est de la République démocratique du Congo. Ils estiment que la reddition de ces rebelles rwandais avance à pas de tortue au regard « d’un petit nombre » (185) des combattants de ce groupe armé qui se sont déjà rendus.
Réagissant à une question sur cette inquiétude, Charles-Antoine Bambara, porte-parole de la Monusco, a, au cours de la conférence de presse de son institution, hier mercredi 25 juin à Kinshasa, déclaré : « Bien qu’elle soit volontaire, la reddition des éléments des FDLR est un processus difficile ».
Saisissant cette opportunité, il a souligné la responsabilité du gouvernement congolais dans cette opération qui bénéficie aussi du soutien de la Monusco. Entre-temps, « les négociations se poursuivent » entre toutes les parties impliquées dans cette opération pour la dynamiser davantage.
Apparemment optimiste, Charles-Antoine Bambara pense que « très prochainement, la situation va s’améliorer ». A tous les miliciens des FDLR qui sont encore récalcitrants, le porte-parole de la Monusco avertit : « L’option militaire reste toujours sur la table ».
En effet, depuis que ces rebelles Hutu rwandais ont manifesté leur volonté de déposer les armes en mai dernier, « au Nord-Kivu, on a enregistré la reddition de 102 éléments avec 4 membres de leurs familles et récupéré 102 armes. Au Sud-Kivu, 83 d’entre ces rebelles se sont déjà rendus avec 223 membres de leurs familles », a-t-il indiqué.
A en croire le porte-parole de la Mission onusienne en RDC, les rebelles rwandais continuent de promettre leur reddition. Cependant, a-t-il poursuivi, « nous avons besoin d’un ensemble d’éléments des FDLR mais pas d’une partie de ces rebelles rwandais ».
Le général Crus Santos, chef de la Force de la Monusco, a, de son côté, affirmé que toutes les conditions sont réunies pour assurer la sécurité de tous les combattants des FDLR qui se rendent volontairement.
La semaine dernière, le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, avait déclaré que le processus de la reddition des rebelles Hutu rwandais évoluera très vite si les responsables de ce groupe armé commençaient à se rendre.