Katanga : les combattants de Gédéon attaquent Kalenge

(Le Potentiel)

Malgré sa récente annonce sur la fin de sa lutte armée, le chef milicien Gédéon est loin d’en finir avec ses exactions contre les populations civiles au Katanga. L’attaque de la localité de Kalenge, par ses combattants, en est une illustration.
Extorsions et enrôlement forcé des jeunes, tels sont, entre autres, des actes ignobles auxquels les éléments Maï-Maï Bakata-Katanga de Gédéon continuent à se livrer au Katanga.

Sans préciser la date de l’attaque, la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) a dernièrement rapporté que les miliciens Maï-Maï Bakata-Katanga ont attaqué le village Kalenge, situé à 170 km au Sud-est de Manono.

Selon la source, les combattants de Gédéon ont, au cours de leur assaut, extorqué des denrées alimentaires et forcé environ vingt jeunes à adhérer à leur milice.

Deux autres ayant fait de la résistance, ont été copieusement battus et grièvement blessés, indique-t-elle.

Pas plus tard que le mois passé, le chef milicien Kyungu Gédéon a annoncé la fin de sa lutte armée. Il a, à cet effet,  promis de se rendre auprès de la Mission onusienne en RDC. Cette décision a été saluée, notamment par la Monusco. Cependant, celle-ci ne cesse d’affirmer que ce seigneur de guerre doit répondre devant la justice de tous ses actes commis au Katanga.
En effet, les Maï-Maï Bakata-Katanga de Gédéon sont à cause de leurs multiples exactions au Katanga, à la base de plusieurs malheurs dont sont aujourd’hui victimes les populations civiles de cette province.

A l’instar de combattants de Gédéon, la milice Balubakat s’illustre par toutes sortes d’atrocités dans les localités situées au Sud de Kabalo. D’après la Mission onusienne en RDC, les éléments de ce groupe armé ont dernièrement commis des exactions dans cette contrée.

Des rapports concordants relayés par la Monusco font état d’atrocités, de meurtres systématiques et de viols en masse commis contre les pygmées, par des miliciens Balubakat dans les localités situées au Sud du territoire de Kabalo.

Ces incidents ont provoqué le déplacement d’environ sept cents pygmées vers Kabalo-centre.

Suite à cette menace sécuritaire rapportée dans cette partie du pays, les autorités territoriales y ont déployé des unités des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), précisément à Musimba. Objectif : mettre fin à ces atrocités et protéger les populations locales.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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