(Groupe Avenir)
Les habitants de Livungi dans la plaine de la Ruzizi de la province du Sud Kivu sont obligés de fuir cette localité pour trouver refuge ailleurs, dans des zones environnantes, à cause de l’insécurité, qui y prévaut.
Cette situation a occasionné le meurtre d’une femme par des hommes non autrement identifiés dans la nuit du mercredi dernier. C’est ce que rapporte une dépêche de l’Agence Presse associée(Apa), publiée hier.
Plus de 4000 habitants comme l’estime les sources locales, ont quitté la localité de Livungi pour trouver refuge à Baguira. Cependant, leur refuge ne s’avère pas être le paradis. Car, ils y sont butés à plusieurs problèmes, qui nécessitent l’intervention de l’autorité publique de la province, mais aussi de toutes ces Ong de bienveillance.
Sur le terrain, les conditions de logement sont pénibles bien, qu’aidés par certaines familles d’accueil et les églises catholiques de la place. Par faute d’espace, plusieurs de ces déplacés ont trouvé refuge dans des maisons inachevées et autres cases.
D’autres par contre, se voient obligés de passer nuit à la belle étoile, exposés aux intempéries et à toutes sortes de risques encore d’insécurité, qui est loin de les lâcher.
A côté de ceci, c’est encore un autre drame auquel assistent impuissamment ces Congolais. C’est l’alimentation. Impossible de se trouver des graines de riz dans ce nouveau milieu, où tout est étranger à côté de l’insécurité grandissante.
Ce qui fait que plusieurs d’entre eux acceptent le risque de retourner à Bagwera dans leurs champs pour se ravitailler en nourritures, en dépit de l’insécurité qui bat plein dans ce coin de la République. La distance s’avère aussi être un coup fatal pour ces déplacés. C’est ce qu’a déploré le président de la société civile de Luvungi, un certain René.
A l’en croire, pendant ce déplacement forcé, l’on a déploré les pertes en vies humaines, matérielles,… Il signale des attaques des coupeurs des routes, qui dépouillaient les déplacés de leurs biens.
« Les conditions sont pénibles lors d’un déplacement, surtout pour ces Congolais, qui croyaient avoir trouvé la paix ici, mais hélas », a indiqué cet activiste de la société civile, en faisant savoir que pour ces déplacés, tout est reparti sur des nouvelles base, alors qu’ils croyaient trouver réellement refuge et commencer une nouvelle vie en attendant que la localité de Bagwera soit pacifiée pour un came back heureux. C’est insupportable et le gout d’appartenance à une communauté, voire à un pays n’est plus.
Les femmes et les enfants, les plus vulnérables de cette situation, sont exposés aux nombreuses maladies qui les guettent jours et nuits, dont notamment le choléra au regard malheureusement de la mauvaise qualité de l’eau qu’ils sont obligés de boire et de s’en servir.
Ils déplorent le silence de la société civile, qui se limite à dénombrer les déplacés sans prendre une autre initiative, celle par exemple d’informer les autorités provinciales afin qu’elles prennent des mesures qui s’imposent au regard du climat d’insécurité qui ronge cette localité.
Ceci amène justement à dire que l’Est de la République démocratique du Congo est encore loin de retrouver sa paix, cette valeur sûre recherchée pour le début des travaux d’un développement durable, dont a énormément la province du Sud Kivu.
Située à côté du Nord Kivu, la province du Sud Kivu estime que le moment est venu pour elle, par ceux qui la dirigent de s’investir réellement dans la recherche cette paix, même si la tache s’avère être ardue.