(Tempête des tropiques)
Les familles des victimes de l’opération “Likofi” (coup de poing) lancée par la Police Nationale Congolaise (PNC) contre les brigands communément appelé « Kuluna » ont dénoncé de graves violations des droits de l’homme commises par les éléments de la PNC.
Les organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l’homme dont l’Asadho et l’ANMDH avaient rendues publiques leurs rapports fustigeant l’opération Likofi. Des correspondances ont été adressées aux responsables de la Police pour que les familles des victimes puissent connaitre le sort de leurs proches tués et enlevés par les policiers dans certains quartiers de Kinshasa lors l’opération Likofi.
Des sources proches de l’Ongdh “ Les Amis de Nelson Mandela pour la Défense des Droits Humains” (ANMDH) renseignent qu’une rencontre est prévue e mercredi 27 août 2014 entre le général Kanyama, chef de la Police dans la ville province de Kinshasa et les ONGDH.
En marge de cette audience accordée aux ONGDH, le chef de la police de la ville de Kinshasa serait appelé à faire la lumière sur les victimes de l’opération Likofi dont les parents veillent voir clair.
Cette audience a été sollicitée par les Ongdh, pour en savoir sur “l’opération Likofi” dont les bavures ont été critiquées par les partenaires de la RDC dont les Nations Unies et certains ambassadeurs de l’Union Européenne.
Néanmoins, le Collectif ne saura pas aligner toutes les ONGDH pour cette rencontre avec le général Kanyama ce mercredi 27 août 2014 au Commissariat provincial de la Police Nationale Congolaise.
Pour ce faire, la délégation du Collectif sera composée de quelques ONGDH et un compte-rendu sera transmis à toutes les ONGDH de la” RDC après l’entretien.
Toutefois, des ONGDH comme ACIDH, ANMDH, ASF-RDC, ASADHO, CDH, ACAJ, DCDHE et HRW ont été retenues pour prendre part à cette réunion de concertation.
L’Asadho en première ligne
Dans un communiqué publié deux semaines après le lancement de l’opération Likofi, l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (Asadho) se félicitait de l’initiative prise par le Gouvernement de la RDC d’éradiquer le phénomène Kuluna qui porte atteinte à la sécurité, à la vie des personnes et aux biens appartenant à autrui, en lançant” l’opération Likofi.
Mais elle déplorait les exécutions extrajudiciaires dont ta Police Nationale Congolaise serait rendue coupable dans la mise en œuvre de cette opération lancée par le ministre de l’intérieur, Sécurité, Décentralisation et affaires coutumières pour mettre fin au banditisme urbain à Kinshasa.
Preuves à l’appui
Selon l’ASADHO, le 18 novembre 2013, le jeune Okito est abattu par les éléments de la Police Nationale dans la Commune de Kimbanseke, vers la route Mokali.
Le même jour, les jeunes Sinatra et Onasis ont été abattus en plein air au marché de la Liberté dans la Commune de Masina, par d’autres éléments de la Police Nationale.
Le 20 novembre 2013, le Kutuna répondant au nom de Junior Alliance est abattu, au quartier 3 dans la Commune de Ndjili, vers 10 heurés du matin, par les éléments de la Police Nationale.
L’Asadho rappelle que les exécutions extrajudiciaires que la Police Nationale Congolaise continue d’opérer sont une violation fragrante de la Constitution de la République Démocratique du Congo qui dispose, en son article 16, que “la personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger “. Elle rappelle que cette vie ne peut être supprimée qu’en respectant la procédure que la loi prescrit.