Conflit foncier au Katanga : Martin Kobler invite Pygmées et Bantous à la cohabitation pacifique

(Tempête des tropiques)

Le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et chef de la Monusco, Martin Kobler, a joué au sapeur-pompier en invitant les communautés bantoues et pygmées à arrêter le cycle de violences, dans le territoire de Manono, au Katanga.
L’appel a été lancé lors de son dernier séjour au dans cette province.

Les deux communautés, en effet, se livrent à une guerre fratricide depuis un certain temps, se disputant la propriété des terres arables.
Un cycle de violence entrainant mort d’hommes. Le Représentant spécial du SG des Nations Unies, qui effectuait une tournée dans cette partie du pays, n’a pas affiché une indifférence face à ce drame. Raison pour laquelle il a appelé, le vendredi 22 août dernier, ces deux communautés congolaises à s’entendre.
S’il s’agit d’un conflit foncier, il y a aussi un problème de considération. Les pygmées se disent maltraités par les Bantous et se révoltent quelque fois, donnant lieu à des combats mortels.
Au site de Kamala, à 15 km au Nord-Ouest de Manono-centre, vivent de nombreuses familles pygmées ou à Kanteba, à une dizaine de km à l’Est, où se trouvent sans abris d’autres centaines de déplacés bantous.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC est resté catégorique quant aux exactions, violences et autres mouvements de populations provoqués par ces conflits: “ La Monusco est vraiment contre chaque cas de viol.
On a zéro tolérance ici, un viol est un viol de trop. Et ce n’est pas acceptable.
Et ceux qui l’ont commis doivent être punis ».
Martin Kobler a profité de l’occasion pour appeler les pygmées et bantous à arrêter ce cycle de violences
Mais personne n’a le droit d’utiliser la violence, ni les pygmées, ni les Lubas pour résoudre des conflits. Il faut vivre dans un pays ensemble. Il faut résoudre les conflits pacifiquement
Le ministre de l’intérieur, Richard Muyej Mangez, a exprimé, il y a une semaine, la détermination du gouvernement d’arrêter les auteurs cités dans le conflit qui oppose depuis environ 4 mois les pygmées aux bantous dans le Nord du Katanga.
A l’issue de sa mission dans cette partie de la province, il a indiqué que cette mesure vise d’une part à créer un climat de cohabitation pacifique entre les deux communautés; et de l’autre, faciliter le retour des déplacés dans leur milieu d’origine.
Le conflit entre les pygmées et les Bantous est généralisé dans la Province cuprifère.
Dans le territoire de Kalemie, plus précisément à Bendera, pygmées et Bantous se regardent en chien de faïence.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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