En dépit des dispositions prises : Les FDLR continuent à tuer en RD Congo

(Le Palmares)

Quelque 250 combattants de la rébellion rwandaise des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ainsi que 450 de leurs dépendants se sont rendus depuis le début le 30 mai dernier de l’opération de désarmement volontaire, a appris APA dimanche à Kinshasa de source officielle.

L’annonce a été faite par le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda Ntungamulongo au lendemain d’une réunion d’évaluation tenue samedi dans la capitale congolaise.
Cette réunion a regroupé autour du ministre congolais les ambassadeurs des pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), en présence du chef de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO), Martin Kobler.
Elle s’est tenue en prélude à la réunion du Conseil de sécurité prévue le 7 août sur la problématique du désarmement des FDLR et leur rapatriement volontaire.
Les 250 FDLR et leurs dépendants se sont rendus dans la localité de Kanyabayonga, dans la province du Nord-Kivu, et à Walungu, dans la province voisine du Sud-Kivu (Est du pays), avec l’appui logistique de la Mission onusienne et sous la protection des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la SADC.
Ils devront quitter ces deux provinces frontalières du Rwanda pour être relocalisés à Kisangani, dans la province Orientale (Nord-Est), avant leur rapatriement au Rwanda ou leur relocalisation dans un autre pays en dehors de la région des Grands Lacs, a indiqué le ministre congolais.

Le chef de la MONUSCO, également représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, a salué les efforts du gouvernement congolais dans le processus de rapatriement volontaire des FDLR.
Il a également salué la coopération entre le, gouvernement congolais, la SADC, la CIRGL et la MONUSCO dans le cadre de ce désarmement volontaire de ces combattants rwandais qui se sont réfugiés en RDC depuis 20 ans.
Dix personnes blessées à la machette à Magelegele
Des rebelles des FDLR se promenant dans la forêt de Pinga dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le 06 Février 2009.
La société civile de Lubero accuse les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) d’avoir blessé, en deux semaines, dix personnes à a machette dans la localité de Magelegele, à environ 200 km à l’Ouest de Butembo (Nord-Kivu). Selon cette structure, ces rebelles rwandais ont également kidnappé un infirmier vaccinateur dans cette partie du Nord-Kivu.
Le président de la société civile de Lubero, Joseph Malikidogo, accuse également les FDLR de contraindre la population aux travaux forcés.
Cette information est confirmée par le chef de secteur de Bapère et plusieurs sources de la localité voisine de Munguredjipa.
Joseph Malikidogo a plaidé pour le renforcement des effectifs des FAR DC afin de combattre ces rebelles rwandais et sécuriser la contrée, en proie aux groupes armés
“Eu égard aux menaces et abus des FDLR qui ont repris leurs activités dans plusieurs localités, la société civile de Lubero demande aux FAR DC et à la police de remplir leur mission régalienne, en se déployant pour renforcer la sécurité dans la contrée”.
Le président de la société civile dit commencer à douter de l’aboutissement du processus de désarmement volontaire des FDLR qui commettent de diverses exactions sur la population civile des localités du territoire de Lubero.
Joseph Malikidogo regrette que ce climat d’insécurité entrave le bon déroulement des travaux de cartographie électorale dans la contrée.
En juin dernier, la Monusco s’était dite préoccupée par les violations des droits de l’homme commises par ces rebelles rwandais dans les territoires de Walikale, Lubero et Rutshuru au Nord-Kivu. La Monusco parlait notamment d’arrestations arbitraires, vols des récoltes, menaces de mort, incendie des villages et des tortures physiques.

 

 

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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