(Le Potentiel)
Les forces négatives n’ont pas encore totalement désarmé dans la Province Orientale. L’assassinat du chef traditionnel de la localité de Medu par les miliciens FRPI en Ituri, en est une illustration.
Les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) sont accusés d’avoir assassiné, le samedi 9 août, le chef coutumier de la localité de Medu, en territoire d’Irumu (Province Orientale). Ces hommes, appartenant au seigneur de guerre Cobra Matata, auraient également commis des viols, des actes de torture et des pillages de biens dans cette contrée.
Selon la source, ce chef coutumier a été abattu par ces miliciens qui se sont présentés chez lui vers 22 heures. Un notable explique qu’après un bref interrogatoire, ses bourreaux lui ont tiré plusieurs balles à bout portant. Ils l’accusaient de servir d’informateur des militaires chaque fois qu’ils commettaient des exactions dans la contrée.
Il sied de rappeler qu’en date du 6 août 2014, les miliciens FRPI avaient violé une dizaine de femmes et emporté des poules, des chèvres et de l’argent de la population dans les localités de Kaguma, Kilonge et Zimbira. Les victimes de viol sont actuellement prises en charge dans une structure médicale de la place. Le chef d’état-major de la FRPI, Mbadu Adirodu, ne s’est pas prononcé sur les accusations portées contre ses hommes.
De leur part, les notables de la chefferie de Walendu Bindi ont appelé la hiérarchie militaire à sécuriser toute la zone, pour faire arrêter les exactions des miliciens contre la population civile dans cette contrée. Aucune autorité de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri n’a encore commenté cette affaire.
Les observateurs trouvent que la population de la Province Orientale en général, et celle de l’Ituri, en particulier, continue de subir, sans arrêt, de pires exactions de la part des groupes armés du dedans et du dehors. Alors que les FARDC, soutenues par la Monusco, pourchassent, depuis quelques semaines, les rebelles ougandais de ADF/Nalu qui ont semé la mort et la désolation un peu partout à travers cette province.
Comme on peut le constater, les miliciens FRPI de Cobra Matata ne veulent pas désarmer et se rendre aux FARDC ou à la Monusco. Ils poursuivent leur salle besogne de tuer les paisibles citoyens, piller, violer des femmes et brûler des villages entiers. Les autorités, à tous les niveaux, devraient se sentir interpelées, afin de renforcer, une fois de plus, la défense de la population et sécuriser la contrée.