La MONUSCO aux côtés des Forces armées de la RDC pour délocaliser les FDLR

(Forum des As)

La délocalisation des éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) continue à poser problème dans l’Est de la RDC. A ce sujet, le Lt-Colonel Félix Basse a déclaré que c’est le gouvernement de la RDC qui est sensé définir le site d’accueil pour les éléments de ce groupe armé déjà désarmé. Si ces derniers continuent à poser des conditions, la MONUSCO et les FARDC vont passer au désarmement obligatoire, comme le souligne leur mandat. Pour ce faire, a signifié le porte-parole militaire de la MONUSCO, toutes les dispositions sont prises pour la protection de la population civile.

L’arrestation du secrétaire général de l’Union pour la Nation congolaise et la levée de la suspension du Général Gabriel Amisi dit Tango Four figuraient aussi parmi les points essentiels abordés lors de la rencontre hebdomadaire de la MONUSCO d’hier 06 août. Le directeur du Bureau Conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme Scott Campbell a pris acte de la levée de la suspension du Général Tango Four, cité dans le rapport de l’ONU sur les violations et crimes commis à l’Est de la République.
Il souhaite qu’une enquête judiciaire soit ouverte pour établir les faits. Pour rappel, le général Amisi a été suspendu de ses fonctions en 2012. Il était accusé de vendre des armes aux groupes armés opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Scott Campbell rappelle aussi qu’après la suspension du général Amisi, la Monusco avait écrit au gouvernement congolais, en février 2013, pour que celui-ci initie une enquête judiciaire contre cet officier militaire des FARDC.
S’agissant de l’arrestation du Secrétaire général de l’UNC depuis le mardi 05 août dernier, Scott Campbell estime qu’on doit examiner les propos tenus par cet élu lors de cette manifestation du lundi dernier pour identifier les discours diffamatoires dont il est accusé. Un meeting, qui, selon lui, a été pacifique et bien encadré par la Police nationale. Il faudra aussi, a poursuivi le directeur du BCNUDH, analyser la sanction, voir si réellement il y a fragrance ou pas afin de protéger l’espace démocratique instauré au pays.
Le Staff national de la MONUSCO Kinshasa a, par ailleurs, observé hier mercredi un arrêt de travail suite à la reconfiguration qui s’observe depuis un certain temps au sein de cette institution. Dans le cadre de la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité de l’ONU, il était question de reconfigurer le Staff national de la mission, a indiqué le porte parole Charles Bambara.
Selon lui, ce processus de reconfiguration qui touche à sa fin le 31 août prochain, veut qu’il y ait plus d’effectif à l’Est qu’à l’Ouest. Cela signifie, a-t-il expliqué, au lieu de 40% à l’Est et 60% à l’Ouest.
Le Conseil exige une forte concentration du personnel national à l’Est. Ce qui va donner, 75% à l’Est et 25% à l’Ouest afin d’accélérer les missions assignées au mandat. Et Charles Bambara de noter : « Nous sommes en dialogue permanent avec les syndicats du staff national pour qu’ils puissent comprendre la nouvelle vision du mandat de la MONUSCO « .

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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