Les Etats-Unis menacent les Fdlr d’une attaque militaire

(Forum des As)

La situation sécuritaire en RDC examinée au Conseil de sécurité ce jeudi 7 août
à New York.

Washington a prévenu que les membres du dernier groupe rebelle majeur dans l’Est de la RDC, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (Fdlr), devaient se rendre sous peine d’actions militaires destinées à les éliminer.

D’après l’AFP, Russ Feingold, l’envoyé spécial américain dans la région des Grands Lacs en Afrique, a indiqué que des dirigeants des pays de la zone allaient se rencontrer le jeudi 7 août aux Nations Unies pour voir comment procéder face au problème que posent les Fdlr, un groupe de rebelles composé de Hutus qui ont fui le Rwanda en 1994.
« Ils vont devoir se rendre en nombre, rapidement, ou des options militaires vont être étudiées », a déclaré M. Feingold en marge du sommet USA-Afrique qui se tient à Washington. Pour lui, il n’y aurait « aucune justification » que les FDLR sollicitent des négociations politiques, et le groupe doit être démobilisé « au plus tard à la fin de l’année ».
Les Fdlr avaient promis de se rendre d’ici le 30 mai, mais à peine 200 combattants ont rendu leurs armes et ce processus est à présent bloqué. « Les Etats-Unis estiment sérieusement que pour les Fdlr l’option militaire doit non seulement être envisagée, mais qu’elle doit être prête à être lancée », a ajouté Russ Feingold. « S’il y a un désir légitime des Fdlr de se rendre, on essaiera de voir si c’est vrai et ces redditions doivent se produire rapidement », a-t-il aussi déclaré.
L’effectif armé des Fdlr, avance la source, tournerait autour de 1.500 à 2.000 hommes, soit deux à trois fois moins qu’il y a cinq ans. Deux autres groupes rebelles étaient actifs ces dernières années dans l’Est de la RDC, le M23 et les Forces démocratiques alliées (ADF).
Les rebelles du M23 ont rendu les armes l’an dernier après avoir essuyé de cuisants revers contre l’armée congolaise. Selon M. Feingold, la réintégration des membres du M23 est « bien avancée » et les rebelles des ADF sont « diminués ».
De son côté, le secrétaire d’Etat John Kerry a rencontré le président de la RDC, Joseph Kabila, à Washington dans le cadre du sommet USA-Afrique. Pour M. Feingold, cette échéance est cruciale en vue de la stabilisation de la région. « Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de la RDC », a-t-il dit.

La RDC, l’Angola et le Congo-Brazzaville créent une commission conjointe de sécurité
La 8ème réunion tripartite de sécurité entre la République du Congo, l’Angola et la RDC vient de se tenir à Pointe-Noire pour redynamiser la Commission conjointe tripartite de sécurité (CCTS) entre les trois pays, annonce une dépêche de l’agence Pana. Axée sur la sécurité transfrontalière, la rencontre a permis aux parties de convenir de la ré- actualisation des accords et autres textes en vigueur.

A l’issue de cette réunion, tenue du 3 au 5 août, plusieurs résolutions ont été prises, notamment l’actualisation des accords et textes de la CCTS par chaque Etat, la nomination des animateurs de toutes les structures notamment le secrétaire général et ses adjoints, ainsi que les secrétaires et membres des sous-commissions spécialisées. Les textes de nominations seront communiqués entre les parties par voie diplomatique, précise la source.
La convocation de la prochaine réunion de la CCTS, précédée par celle des experts des sous-commissions spécialisées deux jours avant en vue d’amender notamment les instruments juridiques de la commission figurent parmi les résolutions. Ces résolutions, qui visent à redynamiser la commission, traduisent la volonté des trois gouvernements d’entretenir un climat de bon voisinage et l’importance qu’ils accordent aux questions de paix et de sécurité.
Pour le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation du Congo-Brazzaville, Raymond Zéphirin Mboulou, la relance de la commission doit être imminente.  » Je pense que nous avons tiré des enseignements et nous sommes convaincus que c’est ensemble que l’Angola, la RDC et le Congo-Brazzaville doivent se mettre ensemble pour donner une réponse commune aux problèmes évoqués ». « L’idéal serait que le mécanisme que nous venons de restaurer soit rapidement opérationnel afin de dissiper définitivement toute suspicion et éventuellement tout procès d’intention. Nos trois pays ont tout à gagner en travaillant ainsi. Nous devons être encore plus vigilants sur tout ce qui se trame au plan interne, car nous avons l’obligation d’apporter la tranquillité, la sécurité et le développement à nos citoyens », a-t-il indiqué.

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Adeline Marthe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*