(Radio Okapi)
Les conditions carcérales dans certains lieux de détention sont mauvaises, a déploré la vice-ministre de la Justice et Droits humains, Sakina Binti Selemani, samedi 23 août, lors de sa mission à Kisangani (Province Orientale).
Elle a aussi dénoncé de nombreux cas de détentions irrégulières et arbitraires.
« Le constat est vraiment amer. Partout, nous avons enregistré quelques cas de tortures et d’arrestations arbitraires, des registres sont introuvables. Il y a des détenus qui n’ont pas de procès verbaux de détention. Le constat est vraiment amer et on a beaucoup à faire », a affirmé Sakina Binti.
Ce constat a été fait au terme de sa visite effectuée dans des amigos et cachots de l’auditorat militaire du parquet de grande instance, des commissariats de la Police nationale congolaise (PNC) dans des communes et ceux du détachement urbain de la Police.
Sakina Binti promet dans un premier temps d’organiser des ateliers de sensibilisation à l’intention des militaires et policiers pour mettre fin à cette situation.
Des sanctions contre les officiers de police judiciaires (OPJ), auteurs de ces violations de droit d’homme vont s’en suivre en cas de récidive, promet la vice-ministre de la Justice.
« Quand on va commencer à sanctionner le gens, les gens vont avoir peur et se feront bien leur travail », a-t-elle indiqué.
L’agenda de la vice-ministre de la Justice prévoit également une descente à Yangambi et Buta, respectivement à 90 et 324 kilomètres de Kisangani. Dans ces deux cités, les tribunaux de grandes instances ne fonctionnent plus depuis plus de 2 ans faute de juges.