Traque des FDLR : la Monusco attend le feu vert de Kinshasa

(Le Phare)

Face aux multiples interrogations de l’opinion publique sur le sort des éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda(FDLR), récalcitrants au désarmement volontaire, malgré l’ultimatum de la communauté internationale, la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la RDC( Monusco) a levé un pan de voile, hier mercredi 14 janvier au cours de son rendez-vous hebdomadaire avec la presse en son quartier général à Kinshasa Gombe. Selon son porte-parole, Charles Bambara, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Martin Köbler, a répondu clairement à cette question lors de son récent séjour à Kigali(Rwanda) en indiquant que la Monusco attend le feu vert du gouvernement congolais. « Rien ne bloque. La RDC, la SADC, CIRGL, le Conseil de sécurité, la Monusco, à travers Martin Köbler, bref, tout le monde dit que les opérations militaires sont inévitables. On ne dit pas le jour, on pourrait même surprendre pour des raisons de sécurité opérationnelle… » a martelé Charles Bambara.
Concernant les redditions en question, on note à Kisangani : 820 présents, dont 186 combattants et 634 dépendants ; à Kanyabayonga, 84 combattants et 44 dépendants ; et à Walungu : 254 présents, dont 67 combattants FDLR et 187 dépendants. Ces combattants, soulignons-le, sont pour la plupart jeunes et inexpérimentés, tandis que les membres les plus anciens des FDLR présents depuis 1994 en RDC, continuent à résister au désarmement volontaire. Régulièrement accusées de commettre des atrocités (meurtres, viols…) et des pillages contre les civils, ces FDLR sont toujours considérées par Kigali comme une menace pour sa sécurité, même si ses premières victimes sont aujourd’hui les populations civiles congolaises des zones qu’elles contrôlent.
Au sujet toujours de cette question des FDLR, un sommet des Chefs d’Etats de l’Afrique australe et de la région des Grands Lacs, sur la question des FDLR, qui était prévu cette semaine à Luanda, vient d’être annulé. La réunion devait décider des suites à donner au non-respect par les FDLR de la date butoir du 2 janvier qui leur avait été donnée pour déposer les armes et se rendre. Les organisateurs de cette rencontre ont préféré sa révocation d’autant plus que l’ensemble des pays de la région ont déjà confirmé leur soutien à une action militaire contre les FDLR sous l’égide de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), même si sa concrétisation se fait attendre. « Ce sommet des chefs de l’État ne sera pas organisé, car la décision d’engager une action militaire contre les FDLR a déjà été prise et il ne reste maintenant qu’à la mettre en œuvre », a déclaré Joaquim do Espirito Santo, directeur Afrique du ministère angolais des Relations extérieures.
Luanda et Pretoria ont toutefois annoncé le maintien d’une rencontre entre les présidents Zuma et dos Santos, hier mercredi, en Angola avec la RDC comme principal sujet de discussion.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe