(Radio Okapi)
Le ministre de la Défense, Crispin Atama, a démenti avoir signé un accord de sécurité avec son homologue rwandais sur les questions des rebelles rwandais des FDLR et les anciens rebelles de l’ex-M23. Il répondait, vendredi 4 décembre, à la question orale du député Martin Fayulu.
Crispin Atama a été entendu à huis clos par la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale.
Relayant la réponse du ministre pendant cette audition, Martin Fayulu a affirmé que Crispin Atama n’a pas reconnu l’existence d’un tel accord.
Mais le député Fayulu affirme que le document a été signé en septembre dernier par son prédécesseur, représentant la partie congolaise.
« Il a dit qu’il n’y a pas d’accord mais je lui ai démontré par la déclaration commune qu’il y avait un accord. Et le ministre de la Défense se demande comment est-ce que son collègue a accepté qu’il y ait de telles réunions parce que la RDC avait suspendu de telles réunions depuis qu’elle avait compris que c’est le Rwanda qui avait créé dl’ex-M23 », a déclaré le député de l’opposition.
Martin Fayulu se dit déçu des réponses du ministre :
« Le ministre de la Défense nous a déçu, moi-même et les membres de la commission. Il nous a dit que le problème des FDLR n’en était plus un. En 2009, on dénombrait 7 500 FDLR et qu’aujourd’hui, ils ne sont que 500 », a-t-il rapporté.
Selon le député Fayulu, le ministre a indiqué que les incursions commises par les FDLR « sont réalisées pour la survie »
Le ministre a assuré qu’avec ce nombre réduit, les FDLR peuvent être facilement matées par l’armée congolaise, a restitué Martin Fayulu qui se demande : « pourquoi l’armée congolaise n’arrive pas à éradiquer ce groupe armé ».
Martin Fayulu qui déclare œuvrer en faveur de la paix en RDC, a promis de recourir à d’autres voies prévues par le règlement intérieur, en vue de creuser davantage sur ce dossier.