RDC: des Maï-Maï attaquent à Nzovu la communauté des pygmées dont 600 se réfugient à Kabalo-Centre

(Le Potentiel)

Plus de six cents (600) pygmées ont trouvé refuge dans une école de Kabalo-centre après avoir été attaqués dans la localité de Nzovu-Monde par un groupe qui se dit Maï-Maï composé des bantous.
Selon Radio Okapi, une forte tension règne depuis mardi 15 juillet soir à Kabalo-centre, chef-lieu du territoire du même nom situé à 300 km à l’ouest de la ville de Kalemie au nord de la province du Katanga, à la suite d’un conflit communautaire dans cette partie du Katanga (sud-est).
D’après les responsables de l’enseignement à Kabalo, parmi ces six cents pygmées figurent des hommes, femmes, vieillards et enfants qui ont donc trouvé refuge  dans l’enceinte de l’école primaire d’application Alfajiri. Ils sont arrivés à Kabalo-centre en deux vagues.

La première, composée essentiellement de femmes, de vieillards et d’enfants, y est arrivé depuis mardi soir. Ce mercredi matin, c’était le tour des hommes d’arriver dans le chef-lieu de Kabalo.

M. Symphorien Kibanza, chef de sous-division de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), a indiqué que ces déplacés ont fui le village Nzovu-Monde situé à une quinzaine de kilomètres de Kabalo, entre les localités Nzovu et Kanteba. Ils ont été attaqués par une milice Maï-Maï constitué uniquement de Bantous.

Radio Okapi n’a pas pu joindre l’administrateur du territoire de Kabalo pour en savoir davantage. Ce dernier, selon des sources administratives, venait de se déplacer vers Nzovu  pour aller calmer la tension.

Les récents affrontements entre les deux communautés dans le groupement de Maloba, à 170 kilomètres au sud-est de Kabalo-centre, auraient fait fin juin dernier dix morts, selon l’ONG Voix des minorités indigènes (VMI). Mais les autorités provinciales ont avancé le bilan de deux morts et de deux villages désertés.

Là aussi, les éléments des Forces d’autodéfense populaire, composée majoritairement des Bantous, avaient attaqué les pygmées dans le nouveau village baptisé «Temps présent» dans le secteur de Maloba.

Ces incidents sont survenus quelques semaines seulement après la signature d’un pacte de paix intervenu à Manono entre bantous et pygmées en présence du ministre provincial de l’Intérieur.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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