L’armée interdit à Kisangani toute manifestation contre la relocalisation des FDLR

(Le Potentiel)

Malgré les réticences des populations locales, le gouvernement persiste sur sa décision de rélocaliser vers Kisangani (Province orientale) et la province de l’Equateur les rebelles rwandais des FDLR. Prenant le relai de la décision du gouvernement, à Kisangani, l’armée a interdit toute manifestation contre l’option levée depuis Kinshasa.

Le commandant de la 9ème région militaire, général Jean-Claude Kifwa, a interdit toute manifestation contre la relocalisation temporaire des ex-rebelles FDLR, à Kisangani (Province Orientale). Selon radio Okapi qui relaie cette information, il s’est prononcé, lundi 11 août, à l’issue d’un échange avec les acteurs de la société civile de la ville de Kisangani. «Le dossier FDLR étant strictement militaire et relevant du gouvernement, aucune manifestation publique à son encontre ne peut être autorisée», a déclaré le général Kifwa.

Cette rencontre a permis aux autorités militaires et aux acteurs de la société civile de Kisangani de mettre fin aux frustrations sur la relocalisation des FDLR dans cette partie du pays.

Au cours de ces échanges, les représentants de la société civile ont dénoncé les menaces à répétition que le général Kifwa proférerait contre leurs membres. Pour sa part, le commandant de la 9è région militaire a exprimé sa volonté d’assurer la sécurité non seulement de la population mais surtout des acteurs de la société civile de la Province Orientale.

En juillet dernier, la société civile du Haut Uélé avait décrété la journée ville morte pour s’opposer à la décision du gouvernement du gouvernement de relocaliser temporairement les rebelles rwandais des FDRL à Kisangani. Les marchés, boutiques et entreprises privées n’avaient pas ouvert à Wamba, Faradje, Dungu, Niangara et Rungu. Seuls les services étatiques, les pharmacies et les centres médicaux et les cabines de recharge téléphonique avaient ouvert.

En visite à Kisangani, il y a trois semaines, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, avait indiqué que le gouvernement congolais ne négociera pas la relocalisation des ex-rebelles FDLR dans cette ville de la Province Orientale et à Irebu en Equateur. Pour lui, la décision de relocaliser ces ex-combattants rwandais dans ces deux villes relève des prérogatives du gouvernement.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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