Dossiers FDLR, amnistie des ex-M23… : les précisions de François Muamba

(Forum des As)

Dans la foulée de la première visite de Saïd Djinnit et dans la perspective de la prochaine évaluation de l’Accord-cadre à New-York, le coordonnateur du MNS démontre la bonne foi de Kinshasa dans l’exécution de sa part de contrat.
Le 22 septembre prochain, le rapport de la partie rd congolaise sur l’évaluation de l’Accord -cadre d’Addis-Abeba sera transparent. A l’image de l’immeuble de verre qui abritera le quatrième round de l’exercice. Kinshasa ayant déjà bouclé ses dossiers. Histoire de démontrer sa bonne foi et son respect plein entier de ses engagements. Confirmation de  » Monsieur accord-cadre « en personne.

A la quatrième évaluation de l’Accord- cadre d’Addis- Abeba prévue le 22 septembre, la RDC se présentera avec force arguments. C’est un François Muamba, les dossiers bien ficelés en bandoulière qui déclinera la part de contrat exécuté par Kinshasa. Comme dans une espèce de répétition générale, le coordonnateur du Mécanisme de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS) a présenté, vendredi 29 août, au cours d’un déjeuner de presse, les efforts déployés par la RDC pour mettre en œuvre cet accord. Attendu plus particulièrement sur les dossiers FDLR et amnistie des ex-cadres de feu M23, François Muamba Tshishimbi ne s’est pas embarrassé des circonlocutions diplomatiques pour dire les quatre vérités de la RDC. D’abord, Kinshasa a dit dans toutes les langues qu’il veut le départ des FDLR du territoire rd congolais. Et ce, sans le moindre préalable.
C’est ainsi que de concert avec la Monusco le Gouvernement congolais œuvre pour la reddition des forces résiduelles des FDLR sur les 1400 qui ont été démobilisés. Un délai leur a été accordé au-delà duquel des éléments réfractaires à la démobilisation seront traqués militairement. Une option militaire qui ne serait tout de même pas sans risque en termes des effets collatéraux parmi les populations civiles congolaises. Cette politique du bâton et de la carotte est aussi d’application pour tous les groupes armés irréguliers qui écument l’Est, a précisé François Muamba.
Concernant le dossier  » amnistie  » plus particulièrement dans son volet ex-M23, le numéro 1 du MNS s’est voulu le plus clair possible. La RDC ne traîne pas les pieds sur ce sujet. Bien au contraire. La loi sur l’amnistie est déjà opérationnelle. Nombre de personnes ont déjà bénéficié de cette amnistie. Mais, il ne saurait s’agir d’une amnistie en bloc. C’est au cas par cas. Il y a donc une procédure à suivre.
Tout le problème, c’est qu’en Ouganda comme au Rwanda le nombre et le statut des ex-rebelles du M23 sont loin d’être clairement élucidés. Moralité, si sur ces deux dossiers clés de l’Accord-cadre, la RDC peut se targuer d’avoir fait sa part de contrat, il apparaît que la compréhension dans l’exécution des engagements n’est pas commune au niveau de deux autres parties, à savoir le Rwanda et l’Ouganda.
Pour autant, Kinshasa entend continuer à respecter sa part d’engagements contenus dans l’Accord-cadre. Le patron du MNS est d’avis que l’évaluation du 22 septembre à New York va confirmer aux yeux de l’opinion internationale que cet accord-cadre constitue un instrument de paix obtenu de longue lutte obtenu après d’intenses négociations. Lesquelles avaient réuni autour des Etats concernés (RDC, Rwanda et Ouganda), tous les pays d’Afrique centrale, orientale, australe, l’Union africaine, l’ONU et des partenaires occidentaux intéressés par la paix et la stabilité dans la région des grands lacs. Et François Muamba de rappeler non sans à propos que l’accord signé à Addis-Abeba est une victoire diplomatique et politique remportée haut la main par le Gouvernement congolais sous la houlette du Président Joseph Kabila.
De l’avis des observateurs, la communication de François Muamba survient à point nommé. Dans la foulée de la première visite dans la région du nouvel envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies dans les Grands lacs, il était indiqué que Kinshasa livre sa partition. Dans la perspective de l’évaluation de New-York, il était tout aussi opportun que le MNS rende compte à l’opinion tant nationale qu’internationale des efforts fournis par la RDC pour respecter sa feuille de route. Pour le coup, l’on a même l’impression que sur l’élève le plus assidu que la communauté internationale est particulièrement regardant ! C’est aussi sur la RDC que quantité de contre-vérités se racontent relativement à la mise en œuvre de l’Accord-cadre. Des idées reçues systématiquement battues en brèche avec forces arguments par François Muamba. De bon augure pour New-York.
 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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