RDC: le chef de la Monusco Martin Kobler dénonce les «blocages» des opérations militaires contre les FDLR

(Le Potentiel)

Le délai de six mois accordé aux FDLR pour désarmer et se rendre volontairement par la CIRGL et la SADC s’avère être un blocage dans les opérations militaires contre ces rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui continuent des exactions sur le territoire congolais.
Ce constat a été fait par le patron de la Monusco, Martin Kobler, mercredi 3 septembre au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies.

«Nous avons un mandat de neutraliser les groupes armés. Les FDLR doivent arrêter (leurs exactions) sans condition. Entre 2002 et maintenant, on a rapatrié 11 117 FDLR au Rwanda. Cette année, on avait un blocage. La première raison, c’est l’offre de la CIRGL et la SADC de dire [aux FDLR]: vous avez six mois. Si on dit qu’ils ont six mois [pour désarmer], alors la pression militaire s’arrête. et puis, on fait la reddition volontaire. On a le temps jusqu’au mois de janvier de l’année prochaine. C’est ce qui bloque», a déclaré le patron de la Monusco.

Martin Kobler a également accusé ces rebelles rwandais de bloquer ce processus en exigeant des garanties et qu’ils participeraient au processus politique, une fois rentrés au Rwanda.

Il a affirmé que la Monusco a rapatrié 11 117 FDLR et leurs dépendants au Rwanda entre 2002 et 2014. Il en reste environ 1 500 en RDC.

Début août dernier, le patron de la Monusco avait recommandé aux FDLR, y compris leurs dirigeants, de désarmer. Il avait lancé cet appel lorsqu’il présentait le rapport sécuritaire sur la RDC devant les 15 membres du Conseil de sécurité.

Dans son discours, Martin Kobler avait même recommandé des actions militaires contre ceux qui ne veulent pas déposer les armes [les rebelles rwandais des FDLR] et contre ceux qui continuent de commettre des violations des droits de l’homme.

Selon le chef de la Monusco, la fin des FDLR marquera «un tournant qui va changer fondamentalement la situation de sécurité dans l’est de la RDC et dans la région».

Ces rebelles rwandais sont notamment accusés de continuer de commettre de diverses exactions sur les populations civiles dans l’Est de la RDC.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe