[Forum des as]
65EME ANNIVERSAIRE DE LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME
Le Gouvernement congolais invité à faire respecter les droits des populations
Le Réseau national des Organisations Non gouvernementales des droits de l’homme en RDC (Renadhoc) a profité de l’opportunité que lui a offerte hier mardi 10 décembre la commémoration du 65ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (Dudh) ainsi que du 20ème anniversaire de la création du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme (Hcdh), pour brosser l’état de lieu des droits de l’homme en RDC.
Dans sa déclaration faite à la presse, sur les défis majeurs des droits de l’homme en RDC, le Renadhoc a invité le Gouvernement congolais à mettre au centre de ses actions les droits de ses populations.
Ce réseau national des Ong des droits de l’homme en RDC pense que la reconnaissance des droits de l’homme est une chose, mais leur mise en pratique en est une autre.
Pour son secrétaire exécutif national, Fernandez Murhola, « aujourd’hui le fossé est très profond entre le contenu de la Déclaration Universelle des droits de l’homme et les faits relatifs aux violations des droits de l’homme au quotidien sur terrain en RDC. C’est dans cette optique que cette journée soit l’occasion, chaque année, de célébrer les Droits de l’homme, de mettre en lumière un problème particulier, et de plaider pour que chaque individu, où qu’il se trouve en RDC, puisse exercer et jouir pleinement de tous ses droits fondamentaux« .
D’après Fernandez Murhola, le Renadhoc ne saurait passer sous silence la date du 10 décembre sans faire allusion aux principaux défis majeurs des droits de l’homme pour lesquels le Gouvernement de la Cohésion nationale en RDC est appelé à apporter des solutions idoines.
A cet effet, le Renadhoc a invité le Gouvernement congolais à assumer pleinement ses responsabilités en faisant respecter les droits économiques, sociaux et culturels des populations congolaises qui restent bafoués. Car, selon ce réseau national des ong des droits de l’homme, en RDC, l’on n’observe pas la gratuité au niveau de l’enseignement primaire ; les soins de santé demeurent inaccessibles pour la majorité de la population. Moins de 10% des Congolais ont un emploi rémunéré régulier. La faim et la malnutrition sont omniprésentes, l’habitat demeure délabré et insalubre, poursuit la source. Quant aux transports publics, ceux-ci sont inexistants dans la plupart des provinces du pays, l’accès à l’eau potable et à l’électricité reste hypothétique pour la majorité des Congolais, a-t-il ajouté.
Dans un autre défi, le Renadhoc invite également le Gouvernement de la République à doter le pays de la politique nationale des droits de l’homme en vue de la pérennité et de la cohérence des interventions étatiques et privées en matière des droits de l’homme.
Par ailleurs, le secrétaire exécutif national du Renadhoc a toutefois rappelé que c’est en 1950, que l’Assemblée générale des Nations Unies avait proclamé le 10 décembre, Journée des droits de l’homme. Ce, pour porter à l’attention des « peuples du monde« , la Déclaration Universelle des droits de l’homme comme idéal commun à atteindre pour tous les Peuples et toutes les Nations.
Ainsi, la doctrine du droit international veut que la garantie et la protection de ces droits incombent aux Etats et à la communauté internationale. Or, la mondialisation et l’importance croissante des acteurs privés posent des problèmes contemporains qui exigent des solutions nouvelles, fait-il remarquer.