(Le Potentiel)
Dans un rapport remis, le samedi 22 février à la délégation de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), le responsable de la chefferie Museka, dans le territoire de Malemba Nkulu a fustigé des assassinats et kidnappings dont sont victimes les villageois.
Ces derniers appellent les autorités provinciales, nationales et celles de la Monusco à passer à la vitesse supérieure pour une action musclée de désarmement des miliciens Maï-Maï actifs dans ce secteur.
« Tout le groupement de Kongolo wa Biley est occupé par ces Maï-Maï. Ils ont aussi pris le contrôle du groupement de Kangombe, puisque la carrière de l’or s’y trouve. Ils ont même installé un chef de localité dans la carrière d’or », a affirmé le secrétaire de la chefferie de Museka, Chenche wa Nshimba, cité par radiookapi.net. Ce dernier a trouvé refuge dans un village voisin.
Le responsable de la chefferie s’est aussi réfugié à la cité de Malemba Nkulu depuis dix-sept mois, après avoir échappé à deux reprises à un kidnapping de la part des Maï-Maï.
Le 28 janvier dernier, ces miliciens avaient tué un chef de localité de ce secteur. « Ils ont mangé sa chair et jeté le reste de son corps aux chiens », a déploré Chenche wa Nshimba.
D’après lui, deux groupements sont complètement vidés de leurs populations et des dizaines des villages ont été incendiés par ces miliciens.
Plusieurs centaines de déplacés ont fui depuis le jeudi 20 février, des exactions des Maï-Maï Bakata-Katanga dans les localités de Kabola et Kikomo, en territoire de Pweto. Ils ont trouvé refuge dans la localité de Mupanga, à une quarantaine de km au Sud-est de Mitwaba-centre.
En janvier dernier, le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez, avait exprimé la volonté du gouvernement de traquer ces miliciens qui refusent de déposer les armes.
En janvier derniers, ces hors-la-loi avaient incendié plus de 600 maisons dans une vingtaine de localités du territoire de Pweto. Dans cette entreprise criminelle, Ils volent du bétail et d’autres biens précieux de villageois.
C’est pourquoi, le déploiement des troupes de la Monusco dans ce territoire est salué par bon nombre des Congolais qui veulent voir la paix et la sécurité revenir à Pweto et ses environs.