(Forum des As)
Les députés nationaux de la province de l’Equateur ont rejeté la décision du Gouvernement de la République relative à la relocalisation des FDLR à Irebu, dans le territoire de Lukolela. C’est en fait la réponse que les élus originaires de l’Equateur ont réservée au Gouvernement qui a pris l’option de relocaliser les rebelles Hutus rwandais dans cette partie de la RD Congo proche du Congo-Brazzaville.
Dans cette déclaration lue par le député Nicolas Apanza, président du Caucus des députés nationaux de l’Equateur, les raisons du refus sont légions. La première est que les populations de cette province ne font qu’endurer des souffrances dues aux guerres et aux refoulements des populations des pays limitrophes, souvent à la base de la précarité extrême sur l’ensemble de la province. La deuxième raison est fait allusions aux atrocités commises par ce mouvement politico-militaire à l’Est du pays.
» Sur ce point, la décision du Gouvernement sur cette relocalisation n’est pas bien réfléchie car notre province connaît déjà plusieurs problèmes d’ordre sécuritaire, notamment les réfugiés centrafricains qui se trouvent nombreux sur le sol de notre province avec les conséquences négatives sur la vie des autochtones. La précarité de la situation de la province suite au dossier Enyele continue à défrayer la chronique. Les récents refoulés du Congo-Brazzaville sont en grande partie des ressortissants de l’Equateur qui doivent être replacés dans la province. De nombreux conflits de terre qui débouchent sur les affrontements meurtriers entre communautés sont identifiés dans toutes les parties de la province « , ont indiqué les élus originaires de l’Equateur.
Pour les signataires de la déclaration, la province de l’Equateur et plus précisément, Irebu ne dispose pas d’une base militaire pour fonder la relocalisation des éléments FDLR.
Par cette argumentation, les élus nationaux ont voulu rejeter les allégations du Gouvernement sur ce que représente Irebu. Pour eux, la RD Congo dispose de deux grandes bases militaires qui sont Kamina et Kitona. « Si les éléments armés sont considérés comme des réfugiés, la Convention internationale en la matière exige des mesures appropriées à ce sujet. Pour toutes ces raisons, les députés de la province de l’Equateur prennent l’opinion tant nationale qu’internationale à témoin et exigent du Gouvernement la reconsidération de cette décision de relocaliser les FDLR à Irebu « , ont martelé les élus de l’Equateur dans leur déclaration.